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Affaire des institutrices agressées : les enseignants ne décolèrent pas

Affaire des institutrices agressées : les enseignants ne décolèrent pas

Une semaine après la lâche agression contre des enseignantes à Bordj-Badji-Mokhtar, l’onde de choc ne cesse de résonner aux quatre coins du pays.

Le 17 mai à 3 h du matin, dix institutrices ont été surprises dans leur appartement de fonction par des individus qui les ont sauvagement agressées et dépouillées de leurs effets personnels.

| Lire aussi : Ce que révèle l’affaire des enseignantes agressées à Bordj Badji Mokhtar

Cette agression a choqué les Algériens qui ont découvert les conditions de vie précaires des enseignantes affectées dans les zones difficiles.

Le hashtag #The_Algerian_Teacher_is_suffering a été massivement partagé sur les réseaux sociaux en solidarité avec les dix institutrices de BBM.

Dès l’annonce de l’ignoble agression, l’élan de solidarité s’était organisé d’abord autour des enseignants de la wilaya d’Adrar, avant de s’étendre à tout le pays.

« Nous sommes tous des enseignantes de Bordj Badji Mokhtar »  

« Nous sommes tous des enseignantes de Bordj Badji Mokhtar » : un slogan qui a résonné devant les directions de l’éducation de Constantine, Tizi-Ouzou, Mostaganem, Bejaia, In Salah, Adrar, Oran, Alger… Des arrêts de cours sont observés partout à travers le pays.

A Mostaganem, des enseignants qui se sont rassemblés en soutien à leurs consœurs de BBM, ont arboré des blouses maculées de sang pour souligner la gravité et l’atteinte à la dignité de femmes qui n’ont pour seul tort que de s’être investies dans leur travail dans des conditions lamentables.

« Stop aux agressions faites aux femmes ! », ont scandé des enseignants à Bejaïa. « Si nous nous taisons aujourd’hui, à quoi nous attendrons-nous demain ? »,  lit-on sur une autre pancarte rédigée en tamazight. Une professeure exige justice « pour nos consœurs de BBM ».

Jeudi 21 mai, à Ain Temouchent, des enseignants ont tenu un sit-in de solidarité en tanant le creux de la main sur la bouche pour dénoncer le silence autour de cette affaire.

Cinq jours après BBM, des enseignantes ont été agressées dans leur logement de fonction dans le quartier ‘’Al Alia’’ à Biskra. D’ores et déjà, les enseignants de Bordj-Badji-Mokhtar ont déserté leurs établissements d’abord en solidarité avec leurs consœurs mais aussi pour dénoncer l’absence de sécurité.

Ce mouvement de solidarité est une lame de fond qui ne va pas s’estomper de sitôt, promettent les enseignants. Le drame de BBM coïncide avec un mouvement de colère du corps des enseignants qui réclament l’amélioration de leur pouvoir d’achat.

Regroupés sous la bannière d’un collectif de 14 syndicats, les enseignants des trois cycles ont annoncé le boycott des activités administratives, une rétention des notes du 2e trimestre tandis que la question du boycott des examens du 3e trimestre sera tranchée mercredi 26 mai à l’issue d’un rassemblement national.

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