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Affaires des lingots d’or d’Ouyahia : « Un mensonge légal circonstanciel »

Affaires des lingots d’or d’Ouyahia : « Un mensonge légal circonstanciel »

L’affaire des lingots d’or d’Ahmed Ouyahia n’a pas encore livré tous ses secrets. Six jours après l’aveu incroyable de l’ex-premier ministre Ahmed Ouyahia, le mystère continue de s’épaissir. Pourquoi Ouyahia a-t-il fait cet aveu ?

Les Algériens qui attendent des réponses sur ce scandale vont devoir attendre. Et pour ne rien arranger, la défense d’Ahmed Ouyahia, qui est poursuivi dans l’affaire du montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale du président déchu Abdelaziz Bouteflika, a jeté, jeudi 14 janvier, un épais voile de mystère autour de l’affaire dite « des lingots d’or ». Au lieu de clarifier les choses, il les a obscurcies.

Samedi, pour justifier devant le juge de la Cour d’Alger la provenance des fonds retrouvés sur ses comptes bancaires estimés à 700 millions de dinars, l’ex-premier ministre avait fait un aveu incroyable.

Il a déclaré que l’argent provenait de la revente sur le marché noir de lingots d’or qu’il avait reçus comme cadeaux de la part de dignitaires des pays du Golfe en visite en Algérie, quand il était chef de cabinet à la présidence ou Premier ministre.

Ce jeudi, à la reprise du procès avec les plaidoiries de la défense de l’ancien Premier ministre, son avocat Me Amine Benkraoula a tenu des propos ambigus qui ouvrent la voie à des interprétations.

« Il y a une phrase qui j’ai dite tout à l’heure lors du procès : c’est un mensonge légal circonstanciel », a précisé MBenkraoula dans une déclaration, cette après-midi, à TSA.

« Un mensonge légal circonstanciel »

Pressé d’en savoir ce qu’il entend dire par cette phrase et dans quel but ce « mensonge légal » a été prononcé, l’avocat d’Ouyahia a refusé d’en dire plus. « Je me limite à cette phrase, je n’irai pas plus loin », répond-t-il.

Lors du procès, et selon El Khabar, Me Benkraouda a dit aussi: « Les déclarations sur les lingots d’or provenaient de la prison d’Abadla de Bechar. Si (Ouyahia) les avait tenues à partir de la Cour d’Alger, elles n’auraient sans doute jamais eu lieu ».

L’avocat ajoute que son client a prononcé un « mensonge légal compte tenu des circonstances (de sa détention ?) ». Et d’ajouter : « C’est pourquoi mon mandant a préféré parler de marché noir et pas de chambre noire, du 4e étage au lieu du 4e sous-sol ».

Me Benkraoula continue : « Ahmed Ouyahia ne fait pas partie de la îssaba (la bande) et l’Histoire le rétablira comme elle a rétabli Messali Hadj et (Ahmed) Ben Bella ».

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