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Aïd-el-Adha : les moutons seront « plus chers » que l’année passée

Aïd-el-Adha : les moutons seront « plus chers » que l’année passée

A l’approche de l’Aïd-el-Adha, les prix des moutons flambent en Algérie. Dans les marchés de bétails, la mercuriale commence à chauffer au point qu’à M’sila, un maquignon propose un mouton à 100.000 DA. Un autre revendeur revendique 60.000 DA pour céder sa bête.

« C’est peu pour moi », explique-t-il faisant valoir la cherté de l’aliment de bétail et sa rareté. Le maquignon semble reprocher aux acheteurs de trop se plaindre de la hausse des prix.

| Lire aussi : Flambée du prix de l’orge : entre mouton de l’Aïd et semences

« Lui (l’acheteur) fête l’Aïd une fois par an, mais il se plaint. Par contre, nous souffrons à longueur d’année », tonne-t-il. Un autre maquignon réclame 70.000 DA pour un mouton plutôt charnu. Le propriétaire d’un mouton beaucoup moins dodu a reçu une proposition de vente à 32.500 DA de la part d’un client, à laquelle il n’a pas donné suite.

Les prix des moutons connaissent tous les ans des hausses, mettant à mal le portefeuille des Algériens déjà éprouvés par les hausses des prix des produits de consommation (sardine, pomme de terre, huile de table, etc.)

Des moutons à partir de 40.000 DA

Et la raison qui est souvent invoquée consiste en un argument imparable de la part des maquignons : la hausse des prix des aliments de bétail. C’est la raison invoquée par Tahar Kerrami, secrétaire national de l’Union nationale des agriculteurs algériens (UNAA) qui était l’invité, mardi 29 juin d’Echorouk News.

« Le principal facteur à l’origine de la hausse des prix des moutons est la cherté de l’aliment de bétail, à des niveaux astronomiques. Par exemple : l’orge. Son prix de référence qui devait être de 1.550 dinars le quintal dépasse les 5.000 dinars » , a-t-il dit. Résultat : les prix des moutons seront « plus chers » cette année, avec des hausses de 30 à 40 %, selon lui. « Les prix seront compris entre 40.000 DA et 50.000 et pourront atteindre 80.000 dinars le mouton moyen », anticipe-t-il.

En moyenne annuelle, 4 à 4,5 millions de têtes de moutons sont mises sur le marché à l’approche de l’Aïd-el-Adha, selon le représentant de l’UNAA.

A quelques jours de la « fête du sacrifice », la hausse des prix des moutons ne surprend guère Mustapha Zebdi, de l’Association de protection du consommateur (Apoce). « Il faut savoir que les prix des moutons sont variables d’une région à une autre, et d’un jour à un autre. On a vécu des années où à la veille de l’Aïd le prix d’un mouton a augmenté de 10.000 à 20.000 DA », relève M. Zebdi.

Un fait interpelle particulièrement le président de l’Apoce, à savoir que les maquignons vendent leurs moutons à l’occasion de l’Aïd plus chers que les têtes destinées à l’abattage durant le reste de l’année. « C’est inadmissible », s’emporte Mustapha Zebdi qui déplore l’absence de régulation des marchés de vente de bétails durant cette occasion religieuse.

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