search-form-close
Algérie : Boudjedra révèle ce qu’il a dit à Tebboune sur Sansal et Kamel Daoud

Algérie : Boudjedra révèle ce qu’il a dit à Tebboune sur Sansal et Kamel Daoud

Source : Facebook Boualem Sansal

Quelques semaines après la réédition de son pamphlet « Les contrebandiers de l’histoire », Rachid Boudjedra revient à la charge concernant les déclarations et les positions vis-à-vis de l’Algérie de Boualem Sansal et Kamel Daoud. Boudjedra était interviewé par la Télévision algérienne le jour même de sa réception par le chef de l’État. Il a dit au président Tebboune ce qu’il pense des deux écrivains franco-algériens.

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, lundi à Alger, le moudjahid et illustre écrivain et romancier, Rachid Boudjedra », a annoncé la présidence de la République lundi 28 juillet. L’entretien a porté entre autres sur les déclarations que font sur l’Algérie certains écrivains à partir de l’étranger, a révélé Rachid Boudjedra dans la soirée sur le plateau de l’ENTV.

« Je l’ai dit au président, cet écrivain est malade. Lorsqu’il a posé sa théorie, j’ai beaucoup regretté, c’est très grave. Mais ce sont des personnes, le temps les oubliera », a-t-il notamment dit à propos des déclarations de Boualem Sansal.

Histoire de l’Algérie : Rachid Boudjedra dézingue Boualem Sansal et Kamel Daoud

Sansal a soutenu en octobre dernier dans un média français d’extrême-droite qu’une partie de l’ouest algérien appartient historiquement au Maroc. Rentré en Algérie à la mi-novembre, il a été incarcéré puis condamné en première instance et en appel à 5 ans de prison ferme.

Rachid Boudjedra a rappelé, concernant Kamel Daoud, qu’il était, il y a une dizaine d’années, derrière la caravane pour le centenaire d’Albert Camus organisée par l’ambassade de France en Algérie. Camus étant un « réactionnaire » et un « colonialiste », la caravane a été annulée sous la pression de certains intellectuels, dont Rachid Boudjedra lui-même. L’auteur de « La répudiation » qualifie ce type d’écrivains d’« opportunistes » qui ont le « complexe du colonisé » dont ont parlé Frantz Fanon et Ibn Khaldoun avant lui.

Rachid Boudjedra n’a pas attendu les événements de ces derniers mois pour dénoncer cette pensée. Il l’avait fait dans son livre "Les contrebandiers de l’histoire« paru il y a huit ans après l’édition d’un livre qui »faisait l’éloge éhonté des Ben Gana, Rois des Zibans« . En juin dernier, il l’a réédité chez Dar Al Hikma à Alger. »J’ai souffert de toutes ces falsifications, de toutes ces trahisons et de tous ces silences subis par notre histoire« , a écrit le romancier en verso de son ouvrage qu’il qualifie lui-même de »brûlot".

  • Les derniers articles