search-form-close
Algérie-Cameroun : un journaliste allemand dans la tourmente

Algérie-Cameroun : un journaliste allemand dans la tourmente

Pour beaucoup d’internautes algériens, le match Algérie-Cameroun doit être rejoué. Certains sont même persuadés qu’il le sera, surtout que la Fédération algérienne de football (FAF) a annoncé ce jeudi 31 mars avoir introduit un recours et une demande officielle dans ce sens.

L’instance fédérale a dénoncé « l’arbitrage scandaleux » du Gambien Bakary Gassama qui, selon elle, « a faussé le résultat du match » et donc provoqué l’élimination de l’Algérie de la qualification au Mondial 2022.

| LIRE AUSSI : Algérie-Cameroun : la FAF introduit un recours contre l’arbitrage

Avant même l’annonce du recours de la FAF ce jeudi 31 mars, les sites et pages officielles de la FIFA étaient pris d’assaut par les supporters de l’équipe d’Algérie.

Le match, comptant pour les barrages africains des éliminatoires de la coupe du monde 2022 s’est joué mardi 29 mars à Blida et a vu le Cameroun l’emporter dans les dernières secondes de la prolongation (1-2), arrachant ainsi son billet pour le mondial. A l’aller, quatre jours plus tôt, les Verts avaient gagné au Cameroun 1-0.

Dès le lendemain de l’élimination de l’Algérie, les réseaux sociaux se sont enflammés, réclamant que le match soit rejoué à cause des erreurs d’arbitrage qui ont émaillé la rencontre.

« Svp arrêtez de me tourner les mots dans la bouche »

Un journaliste blogueur allemand, Joscha Berger, s’est particulièrement retrouvé dans la tourmente. Tout est parti d’un tweet dans lequel il révèle, citant « des indiscrétions », que le premier but camerounais n’a pas pu être vérifié par la vidéo assistance.

« Selon des indiscrétions autour du VAR dans le match Algérie – Cameroun, le 1er but du Cameroun n’avait pas pu être vérifié de manière adéquate par manque des replays et slow-mos à temps », a-t-il écrit dans un tweet qui a été retweeté plus de 4000 fois. « Puis ensuite apparemment l’arbitre Gassama a décidé de continuer le match », a-t-il appuyé dans le même tweet. « Si ça s’avère vrai, il faut absolument que la Fédération algérienne fasse un recours ! », a-t-il ajouté.

Il n’en fallait pas plus pour que le journaliste soit assailli de messages et que son tweet soit extrapolé pour devenir « la preuve » que tout ne s’est pas fait dans les normes pendant le match. Son texte a été retweeté des milliers de fois. Certains lui ont prêté une proximité avec l’arbitre allemand qui a dirigé la VAR lors du match Algérie-Cameroun.

Joscha Berger a beaucoup apporté précisions et explications, indiquant qu’il est juste un « amoureux du football algérien », les supporters algériens ne le lâchent pas et même certains médias se sont mis à lui prêter des déclarations allant toutes dans le sens de la programmation du match. Certains l’ont présenté comme l’arbitre VAR en personne, une confusion due au fait que celui-ci est aussi allemand.

« SVP, prière ne pas croire tout et n’importe quoi. Je tiens à vous préciser que je n’étais jamais arbitre. Je suis un simple passionné du football algérien, qui fait quelques statistiques et commentaires », a-t-il écrit.

« Je reçois pleins des messages en ce moment : « Il y a la possibilité d’un recours ? » « Tu peux faire quelque chose? » « Peut-on rejouer? » Je vous rappelle : Je suis aussi juste un simple supporteur. Les autorités compétentes sauront vous donner la réponse. Pas moi », a-t-il encore tweeté pour éteindre le feu. Mais l’incendie s’est déjà propagé sur les réseaux sociaux.

Furieux de l’élimination, les supporters algériens ont continué à le citer et surtout à lui prêter des choses qu’il n’a jamais dites, l’amenant à apporter cette énième précision : « Svp arrêtez de me tourner les mots dans la bouche. Je vous rappelle: j’étais à la maison, je regardais le match comme vous. Je ne suis ni arbitre, ni officiel, ni autre chose. Je faisais pas partie du corps arbitral ou d’une fédération. J’en ai aucun pouvoir. »

Exaspéré par l’insistance des fans, il les a invités à ne plus lui envoyer des demandes d’amitié sur les réseaux sociaux. « Ça ne sert à rien », dit-il.

 

 

 

 

  • Les derniers articles

close