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Algérie – FMI : « Ni austérité ni endettement extérieur »

Algérie – FMI : “Ni austérité ni endettement extérieur”

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FMI

La situation économique de l’Algérie est « confortable » et le pays ne juge pas nécessaire de recourir à l’austérité ou à l’endettement extérieur, ont expliqué au Fonds monétaire international (FMI), des parlementaires de l’Assemblée populaire nationale (APN).

La mission du FMI, qui séjourne en Algérie du 16 au 30 juin sous la conduite de membres de  Charalambos Tsangarides, a rencontré les membres de la commission des finances et du budget de l’APN.

Le président de cette dernière, Oussama Arbaoui, a révélé au quotidien Echorouk ce que lui et ses camarades ont dit aux représentants de l’Institution internationale à propos de l’évolution de l’économie algérienne. 

Endettement extérieur : l’Algérie maintient la ligne

Les indicateurs économiques de l’Algérie ont commencé à se renforcer depuis 2023,  dans un contexte de la mise en œuvre des lois de finances annuelles et des chantiers de réformes structurelles visant à revitaliser l’économie nationale, ont expliqué les membres de la commission.

Concernant la situation budgétaire et les principaux équilibres, ils ont noté que le déficit budgétaire est relatif et que l’Algérie dispose de mécanismes pour ajuster les équilibres, notamment le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui s’appuie sur l’écart entre le prix de référence du pétrole retenu dans les lois de finances et le prix réel du marché. "Tant que le déficit ne dépasse pas la limite mondiale de 60 %, notre situation est confortable, et il n’est pas nécessaire de recourir à des politiques d’austérité drastiques ni à des emprunts extérieurs", a expliqué Arbaoui.

 

Économie algérienne : l’allocation chômage coûte 3 milliards de dollars par an 

 

Selon le député, le gouvernement cherche à s’appuyer sur cette situation financière confortable pour mener des réformes profondes en restructurant les revenus de l’État et en diversifiant les sources de financement, pour rendre l’économie nationale plus résiliente face aux fluctuations du marché mondial de l’énergie.

La commission a aussi évoqué avec la mission du FMI l’emploi et l’allocation chômage instaurée au profit des jeunes. Ce dispositif coûte 3 milliards de dollars par an et vise à accompagner les jeunes dans leur transition vers le marché du travail, a-t-il été expliqué. 

L’Algérie encourage en outre l’investissement dans des secteurs productifs et créateurs d’emplois et son environnement économique est aujourd’hui plus stable, avec de nombreux projets stratégiques financés par l’État dont il est attendu un impact positif sur l’’emploi.

Les membres de la commission ont aussi expliqué la vision du président de la République qui tend à la transformation de l’économie nationale d’un modèle rentier basé sur les hydrocarbures vers un modèle productif basé sur une économie de la connaissance et de l’innovation.

Pour construire un modèle économique « résilient », l’Algérie a défini un programme de croissance en dehors du secteur énergétique, en investissant dans l’agriculture, l’industrie, la numérisation et le tourisme, a précisé Oussama Arbaoui. 

En outre, l’Algérie s’appuie désormais sur d’autres moyens pour financer son budget, dont l’amélioration de la fiscalité locale, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’intégration progressive de l’économie parallèle, la réduction des dépenses publiques, la mise en œuvre d’une politique de rationalisation des importations et la dynamisation des exportations hors hydrocarbures. 

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