Officiellement, aucune mesure n’a été prise par les autorités algériennes concernant les cours particuliers. Des rumeurs ont toutefois couru récemment à propos d’une prétendue interdiction de cette pratique, donnant lieu à des actions de protestation des élèves de certains établissements scolaires à travers le pays.
Selon Echorouk News, les directions de l’éducation des wilayas ont installé des cellules de crise afin de contenir la situation.
Des instructions ont été en outre données aux directeurs des établissements pour ouvrir les portails tôt le matin, à 7h45, afin d’ « accueillir les élèves dans les meilleures conditions » et éviter les rassemblements devant les établissements.
Les cours particuliers, ou cours de soutien, sont une pratique qui s’est généralisée ces dernières années en Algérie.
Afin de donner plus de chances de réussite à leurs enfants, beaucoup de parents ont recours aux cours payants dispensés par des enseignants en dehors des horaires de classe et à l’extérieur des établissements scolaires.
La pratique est très critiquée. Certains estiment qu’elle est contraire au principe de l’égalité des chances, les familles défavorisées étant incapables de se permettre de telles dépenses.
Il s’agit en outre d’une activité informelle dans laquelle les enseignants font des gains substantiels, sans payer le moindre impôt.
Devant la forte demande, certains louent carrément des garages qu’ils improvisent en salle de cours. Beaucoup de choses ont été dites sur cette activité.
L’Algérie a-t-elle interdit les cours particuliers ?
La rumeur l’interdiction des cours particuliers est partie d’une note du ministère du Commerce relative à l’activité des écoles privées d’apprentissage des langues.
Dans une note adressée fin novembre dernier aux directeurs du commerce régionaux et des wilayas, le ministère a signalé que certaines écoles privées, agréées pour enseigner les langues, « offrent d’autres services liés à l’enseignement et la formation ». Ces autres services sont les cours particuliers.
Ces écoles « dispensent des cours particuliers dans différentes disciplines et différents paliers de l’enseignement, ce qui constitue des activités en dehors de l’objet du registre du commerce », est-il expliqué dans la note du ministère.
Samedi dernier, rappelle Echorouk, le ministre du Commerce Tayeb Zitouni a indiqué que son département n’a pas interdit les cours de soutien, expliquant que les écoles de langues qui les dispensent ont été seulement invitées à régulariser leur situation en ajoutant le code de cette activité à leur registre du commerce.