Deux semaines après l’annonce par un conseiller du président américain d’un « accord de paix » proche entre l’Algérie et le Maroc, un autre conseiller de Donald Trump a évoqué le sujet. « Il n’y a pas de négociations secrètes » entre Alger et Rabat, a précisé Massad Boulos, conseiller du président américain pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Le 19 octobre, Steve Wittkof a surpris les observateurs en annonçant « un accord de paix » dans les 60 jours entre l’Algérie et le Maroc, qui ne sont pourtant pas en guerre.
Au lendemain de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution sur le Sahara occidental, Massad Boulos a été interrogé par le média arabe Al Hadath sur ce projet de réconciliation de l’Algérie et du Maroc.
« Il n’y a pas de négociations secrètes, mais des contacts continus avec les deux pays », a répondu d’emblée le conseiller.
« J’ai effectué récemment une visite publique en Algérie au cours de laquelle nous avons évoqué ces questions », a-t-il ajouté. Dans le cadre d’une tournée au Maghreb, Boulos s’est rendu en Algérie le 27 juillet dernier et a été notamment reçu par le président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Massad Boulos : « Nous comptons sur l’Algérie et la sagesse du président Tebboune »
Pressé de livrer plus de détails, le conseiller américain s’est contenté de dire que les États-Unis travaillent avec les deux parties et que des avancées ont été réalisées.
« Comme nous l’avons dit, nous travaillons avec les deux parties depuis des semaines et il y a eu un travail intense, notamment ces derniers jours. Nous considérons que nous avons pu parvenir à des points communs absolument appréciables », a assuré Massad Boulos.
Celui-ci a souligné que, dans son dernier discours, le roi Mohamed VI a « tendu la main au président Tebboune, qu’il a invité au dialogue », pour « la deuxième fois au moins ces derniers mois ».
« Nous comptons aussi sur la sagesse du président Tebboune et sur l’Algérie et les Algériens afin de saisir cette opportunité historique pour régler ce différend et ces tensions », a dit le conseiller de Donald Trump, assurant que Washington est « toujours avec les deux parties », soutient « ces discussions » et appuie « tout ce qui est en train de se passer, dans le cadre de cette résolution du Conseil de sécurité ».