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Amar Belani accuse le Maroc de faire l’« apologie du colonialisme »

Amar Belani accuse le Maroc de faire l’« apologie du colonialisme »

Pour avoir dénoncé les atteintes aux droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, l’Algérie a été violemment attaquée par le représentant du Maroc auprès de l’ONU à Genève lors de la dernière session du Conseil des droits de l’homme.

La diplomatie algérienne lui répond par la voix de l’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb.

| Lire aussi : À Genève, l’Algérie dénonce « l’industrie du mensonge » du Maroc

Dans une lettre aux membres du conseil, l’ambassadeur du royaume a accusé la délégation algérienne de vouloir « instrumentaliser » les travaux de la session pour servir ce qu’il considère comme « l’hostilité » de l’Algérie à « l’intégrité territoriale » de son pays.

Il a aussi listé ce qu’il appelle « une logorrhée d’attaques agressives et injustifiée », citant le maintien de la fermeture des frontières, la rupture des relations diplomatiques, la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains et du gazoduc GME. Ces mesures ont été prises par l’Algérie en réaction aux actes hostiles du Maroc.

« Apologie du colonialisme »

Le représentant marocain a aussi souligné «  la désignation pompeuse d’un envoyé spécial pour le Sahara », auquel il reproche ses «  déclarations verbeuses s’attaquant au quotidien au Maroc ». C’est Amar Belani qui a été désigné au poste d’Envoyé spécial et c’est lui qui répond au diplomate marocain.

« En faisant honteusement l’apologie de la colonisation et en recyclant les mêmes allégations fallacieuses mettant en cause l’Algérie et ses représentants, cet ambassadeur a perdu toute crédibilité auprès de ses collègues à Genève. Son agitation frénétique, désordonnée et contre-productive est inintéressante car elle ne vise qu’un seul objectif : lui permettre de se maintenir en poste à l’étranger », a réagi Belani dans une déclaration à TSA ce mercredi 9 mars.

Pour l’Envoyé spécial algérien, ces « lamentations récurrentes et pitoyables auprès des membres du conseil des droits de l’homme ne masqueront pas les violations graves, systématiques, planifiées et préméditées du droit international humanitaire par la puissance occupante marocaine au Sahara Occidental ».

Le 3 mars, le représentant permanent d’Algérie auprès de l’ONU à Genève, l’ambassadeur Lazhar Soualem, a accusé le Maroc d’avoir construit « une industrie du mensonge adossée à une machine à audimat ».

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