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BEM : fin des épreuves sur fond de polémiques

BEM : fin des épreuves sur fond de polémiques

L’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) s’est achevé ce jeudi  17 juin en Algérie, après trois jours d’épreuves émaillées de polémiques.

En effet, après l’épisode du sujet d’arabe au début de l’examen mardi, le sujet de mathématiques a provoqué la colère des enseignants.

« Le sujet (des maths) a été traduit d’un livre rédigé en français. Dans le texte original, il y a effectivement un schéma qu’on ne retrouve pas dans la version traduite en arabe et soumise aux candidats au BEM », explique  Meziane Meriane, coordinateur du syndicat Snapest et lui-même professeur de mathématiques.

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Il rassure néanmoins sur le fait qu’il n’y a pas d’incidence particulière, précisant que cet aléa peut être rattrapé par les élèves en faisant appel à leur imagination.

Le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, confirme lui aussi l’absence du schéma dans la copie traduite. Il signale par ailleurs que l’épreuve de physique comporte aussi un problème qui devrait être étudié en 1ère année secondaire (AS).

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«  Pourquoi recourt-t-on à la traduction ? »

Pour les deux chefs syndicalistes, le problème se situe ailleurs. « La question que je pose est la suivante : pourquoi recourt-t-on à la traduction ? », se demande Meziane Meriane pour qui un sujet d’examen national doit être élaboré et non pas traduit.

« Ce que je condamne c’est le fait que le sujet ait été traduit. On élabore un sujet mais on ne le traduit pas », insiste-t-il, ajoutant que les traductions comportent des erreurs qui peuvent nuire aux candidats.

Le SG du Satef, Boualem Amoura, condamne lui aussi ce phénomène de traduction des sujets d’examens officiels. Ce professeur de mathématiques en appelle à des sanctions.

« Tant qu’il y a l’impunité nous ne pourrons jamais nous améliorer ni avancer. Les inspecteurs qui sont chargés d’élaborer les sujets sont partisans du moindre effort et donc des choses faciles. On prend des sujets d’autres programmes étrangers et on les traduit », dénonce-t-il.

« Et quand il y a des erreurs, on nous dit que l’erreur est humaine », tonne-t-il. « En l’absence de sanctions, chaque année la même chose va se reproduire. Après l’erreur commise dans le sujet de français de l’examen de 5e, j’avais interrogé certains responsables « est-ce que vous garantissez que dans le prochain examen, il n’y aura pas d’erreur ? Ce à quoi ils m’ont répondu que l’erreur est humaine et qu’il fallait les excuser » », raconte M. Amoura.

Le SG du Satef se pose la question suivante : « Selon quels critères on sélectionne les inspecteurs chargés de l’élaboration des sujets d’examens ? »

« Or, quand il y a de telles erreurs, il faut sanctionner les responsables. Dans notre pays, malheureusement on encourage la médiocrité », déplore le syndicaliste.

Cependant, même bien quand ils ne sont pas traduits, certains sujets d’examens peuvent comporter des erreurs de débutants. Comme lors de l’examen de 5e qui s’est déroulé début juin. Les concepteurs du sujet de français se sont emmêlés les pinceaux au point de confondre adjectifs en les mettant dans la même case.

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