Le Maroc veut faire de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de handball un tremplin pour une reconnaissance sportive de son occupation illégale du Sahara occidental, mais l’Algérie ne compte pas le laisser faire.
Le feuilleton, désormais rocambolesque, de la CAN de handball 2022 a commencé le 8 décembre dernier, avec un tirage au sort, où l’Algérie, grande puissance du handball africain avec ses sept titres de champion, ne figurait pas.
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Le lendemain, la Confédération africaine de handball (CAHB), qui au passage s’adonne à un jeu malsain, en se montrant complaisante vis-à-vis du Maroc dans ses tentatives de récupérer politiquement l’évènement, a annoncé l’annulation du tirage au sort et le report de la compétition.
Une décision prise, suite aux recours de l’Algérie, qui s’oppose à la tenue de la CAN dans les villes du Sahara occidental occupé, et de la Zambie, a précisé l’instance africaine.
Le 30 décembre, la CAHB a défini de nouvelles dates pour la tenue de la compétition du 22 juin au 2 juillet prochains, toujours au Maroc. Problème : l’Algérie accueille durant la même période (25 juin – 5 juillet) les Jeux méditerranéens, avec la participation de plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée.
En outre, l’instance africaine n’a pas précisé les villes qui accueilleront la compétition. Le lendemain, le président de la Fédération marocaine de handball Hanafi Adli, a annoncé le maintien de la CAN à Al Ayoune, capitale du Sahara occidental occupé, prétextant que la CAHB n’a rien dit.
Face aux manœuvres marocaines, l’Algérie ne se laisse pas faire. Selon une source algérienne proche du dossier, notre pays « a initié des contacts avec les pays méditerranéens concernés en vue d’effectuer des démarches pressantes auprès de la CAHB afin que cette dernière détermine de nouvelles dates pour l’organisation de la CAN de handball qui doit se tenir au Maroc dans les limites de ses frontières internationalement reconnues comme cela a été déjà décidé ».
« Jalousie maladive marocaine »
En programmant la CAN de hand durant la même période que les JM, le Maroc veut faire d’une pierre du coup : obtenir une reconnaissance sportive internationale de son occupation du Sahara occidental et tenter de porter atteinte aux Jeux méditerranéens d’Oran. Un comportement qui irrite l’Algérie qui « ne laissera pas faire le Maroc », selon une source proche du dossier.
« Le fait de vouloir programmer la prochaine Coupe d’Afrique des nations de handball en chevauchement avec les jeux méditerranéens d’Oran dévoile, encore une fois, la bassesse de ceux qui foulent au pied l’idéal et les valeurs du sport par jalousie maladive de l’Algérie et de ses réalisations », dénonce la source algérienne proche du dossier.
« C’est un problème que les pays affiliés au comité international des Jeux Méditerranéens doivent soulever auprès de la CAHB », a déclaré Yacine Arab, président du comité d’organisation des Jeux méditerranéens au micro de l’APS, selon le site Fennec Football.
« On pense notamment à l’Égypte et la Tunisie, vu qu’il s’agit des deux sélections qui dominent le jeu à sept africain ces dernières années, et qui sont en même temps concernées par les Jeux méditerranéens", a-t-il ajouté.
Pour la source proche du dossier, « cette même jalousie maladive marocaine à l’égard de l’Algérie a été exprimée par le président de la Fédération marocaine de football, qui est obsédé par notre EN, pour diminuer du mérite des Verts qui ont remporté, avec panache, la coupe arabe de football » au Qatar. Le 18 décembre, l’Algérie a remporté la Coupe arabe en battant en finale la Tunisie (2-0).
En demi-finale, les Verts ont écarté la sélection du Qatar, pays organisateur, après avoir éliminé le Maroc en quarts de finale. Une défaite que le royaume n’a pas encore acceptée.
Mauvais perdant, le président de la Fédération marocaine de football Fouzi Lekjaa a en effet tenté de minimiser l’exploit des Guerriers du désert, en déclarant que le Maroc a préféré jouer avec une équipe constituée à 100% de joueurs locaux, alors que l’Algérie a fait appel à 7 ou 8 joueurs de l’équipe première.
