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Covid-19 en Algérie : « La pandémie est derrière nous »

Covid-19 en Algérie : « La pandémie est derrière nous »

Plus de deux ans après l’apparition du premier cas de Covid-19 en Algérie en février 2022, le pays semble être parvenu à contenir le coronavirus sur son sol.

En effet, selon le bilan du ministère de la Santé, publié dimanche 17 avril, aucune nouvelle contamination et aucun décès liés au virus n’ont été recensés en 24 heures en Algérie. Une première depuis le mois de février 2020.

« On peut dire que la pandémie est derrière nous et que le virus est vaincu », a déclaré ce lundi 18 avril sur la Radio algérienne le professeur Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé de la lutte et du suivi de la pandémie de Covid-19 en Algérie.

Selon lui, cette situation, de zéro cas, « est le fruit et les résultats de toute la stratégie de lutte contre le Covid-19, instaurée par les autorités supérieures en harmonie totale avec les scientifiques et le corps soignant en général ».

« Tous les voyants sont au vert »

Avec zéro cas de Covid-19 recensés en 24 heures, l’Algérie se trouve dans une situation épidémiologique confortable.

« Pratiquement tous les hôpitaux dédiés à cette maladie ont fermé leurs portes. Ils se préparent à reprendre d’autres activités. Les services qui recevaient les cas de Covid-19 n’en reçoivent plus. Maintenant, on reçoit uniquement les post-Covid. Il s’agit des séquelles du Covid, comme les fibroses ou les maladies cardiovasculaires liées au Covid », a expliqué ce lundi à TSA le Pr Salah Lellou, chef de service de pneumologie à l’EHU Oran.

Selon lui, des signes annonciateurs d’une possible fin de la pandémie de Covid-19 se dessinent en Algérie.

« Une chose est sûre, c’est la fin de la dernière vague et probablement aussi de la pandémie », a dit le Pr Lellou, avant d’expliquer que « deux ans, c’est la durée moyenne des grandes pandémies qui ont sévi au cours du siècle dernier ».

Le chef de service de pneumologie à l’EHU Oran, qui estime qu’actuellement « tous les voyants sont au vert », appelle toutefois à la vigilance.

« Les formes légères et pseudo- grippales vont encore persister. Si l’on fait des dépistages à grande échelle, nous allons certainement trouver des cas de Covid-19, mais ce seront probablement des formes asymptomatiques, ou très légères, qui n’entraînent pas de décès. Mais il ne faut pas baisser la garde. La distanciation, les gestes barrières et le lavage de mains restent de mise », a-t-il recommandé.

« D’ici le mois de mai ou juin, il y aura moins de décès dans le monde »

Si en Algérie, la pandémie a fortement reculé avec aucun décès dû au virus depuis le 29 mars dernier, ce n’est pas le cas dans certains pays du monde où le nombre de morts liés au Covid-19 reste toutefois élevé. Le Pr Lellou explique les raisons.

« Il s’agit de malades qui étaient en soins intensifs au moment de la dernière vague. Certains d’entre eux y ont échappé, tandis que d’autres décèdent. C’est ce qui explique les chiffres élevés dans certains pays. Lorsqu’il y a beaucoup de malades en soins intensifs, il y a des décès. Partout dans le monde, d’ici peu, probablement d’ici le mois de mai ou juin, il y aura moins de décès », anticipe le chef de service de pneumologie à l’EHU Oran.

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