Abderrazak Makri a salué, ce jeudi 26 juillet, les déclarations du général Gaid Salah concernant le rôle de l’armée dans la vie politique. « Nous soutenons cette déclaration et cette orientation », a déclaré le chef du MSP dans un communiqué diffusé en début de soirée. « Nous le considérons comme une orientation civilisationnelle au bénéfice de l’intérêt national », a-t-il ajouté.

Pour M. Makri, cette orientation va dans le bons sens. « Nous espérons qu’elle constituera une rupture définitive avec les pratiques des périodes précédentes durant lesquelles l’intervention (de l’armée dans la vie politique) était visible et connue de tous », ajoute le chef du parti islamiste, auteur d’une initiative en faveur d’une transition.

Plus tôt dans la journée, le général Gaid Salah a, sans le citer, rejeter l’appel du chef du MSP et réitéré son soutien au président Bouteflika. Dans une intervention diffusée par l’ENTV, le chef d’état-major a également récusé toute « tutelle » sur l’Armée algérienne en soutenant : « C’est étrange et illogique qu’à l’approche de chaque élection, certaines personnes et parties qui, au lieu d’œuvrer pour gagner la confiance du peuple algérien en s’occupant de leurs préoccupations, s’éloignent du bon sens politique ».

Le MSP « ne se sent nullement concerné par la réponse » du général Gaid Salah, a précisé Makri. Selon lui, le parti islamiste « n’a jamais appelé à une intervention de l’armée » dans le processus de transition politique. « Nous avons expliqué que le rôle de l’armée dans la démarche de consensus national était de protéger ce consensus entre les Algériens », a-t-il affirmé, démentant également avoir parlé au nom de l’institution militaire.