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Des soldats égyptiens accusés d’exécutions extrajudiciaires

Des soldats égyptiens accusés d’exécutions extrajudiciaires

Des séquences vidéo tournées dans la zone du Sinaï égyptien montreraient des membres de l’armée égyptienne tuer des hommes à bout portant, affirme Amnesty International.

Selon l’ONG, au moins sept personnes, dont un jeune de 17 ans, sont mortes lors d’exécutions menées par des soldats. L’organisation a analysé plusieurs images, qui avaient fuité, et qui montrent des soldats traîner un jeune non-armé vers un lieu où gisent les corps de cinq autres hommes.

En janvier 2017, Amnesty International dénonçait déjà l’assassinat de six hommes par des membres des forces sécuritaires égyptiennes, toujours dans la zone du nord-Sinaï. Au moment de leur mort, ces personnes faisaient l’objet d’une détention, indique l’ONG dans un communiqué.

« La facilité et le sang froid avec lesquels les membres des forces armées égyptiennes ont participé à l’assassinat d’hommes sans défense montrent qu’ils ne craignent pas d’être tenus responsable de leurs actes », indique Najia Bounaim, directrice du programme Campagnes pour l’Afrique du Nord à Amnesty International. « Ces meurtres équivalent à des exécutions extrajudiciaires. Ce sont des crimes sur lesquels l’Égypte doit enquêter, mener des poursuites et punir les responsables. Ils s’inscrivent dans une tendance inquiétante de meurtres apparents dans le nord du Sinaï », ajoute-t-elle.

Depuis plusieurs années, la région du nord-Sinaï est le théâtre d’affrontements réguliers entre soldats et terroristes qui ont prêté allégeance à Daech. L’armée égyptienne est régulièrement visée par des attentats comme celui du début du mois durant lequel six militaires et un civil ont été tués.

Dans cette zone, des exécutions extrajudiciaires menées par l’armée sont fréquemment rapportées par les ONG. Ces dernières pointent aussi du doigt la responsabilité des pays fournisseurs d’armes au régime égyptien, notamment les États-Unis, et leur demande de stopper ces livraisons dans la mesure où ces armes « peuvent être utilisées pour commettre ou faciliter la perpétration de graves violations des droits de l’Homme ».

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