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Drame sur la rocade sud d’Alger : ce qu’il faut retenir

Drame sur la rocade sud d’Alger : ce qu’il faut retenir

Un jeune conducteur de 27 ans a été mortellement fauché par un chauffard vendredi sur la rocade sud d’Alger au niveau d’Aïn Naâdja.

La victime a stationné sa voiture sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute et s’apprêtait à changer la roue de son véhicule. Il était en compagnie de sa femme. Soudain, un véhicule est arrivé à vive allure, et l’a mortellement percuté, avant de prendre la fuite.

La vidéo de la scène d’une extrême violence a été filmée par un automobiliste qui a assisté au drame. Elle a été diffusée sur les réseaux sociaux. Aussitôt, le chauffard, un jeune de 23 ans a été arrêté par la gendarmerie, non loin du lieu du drame.

Ce lundi, Oussma Benaza, procureur de la République près le tribunal de Hussein Dey à Alger a animé une conférence de presse sur cette affaire qui a choqué les Algériens. Il a annoncé que le juge d’instruction a décidé de placer le chauffard en détention provisoire, et que la date de son procès est fixée au 14 juin.

| Lire aussi : Rocade d’Alger : le témoignage émouvant de la veuve du conducteur tué

Il a précisé que l’accident a eu lieu vendredi 4 juin vers 15h00 au niveau de l’autoroute près de l’Hôpital militaire de Ain Naâdja. Un véhicule de marque « Kia Sorento » a percuté la victime dénommée « Benani Mourad Oussama » qui  était en train de changer la roue de son véhicule de marque Peugeot 206. Le conducteur qui a été projeté sur plusieurs mètres est décédé sur place.

Le chauffard écroué

« L’auteur de l’accident a pris la fuite avant d’être arrêté immédiatement au niveau de l’échangeur autoroutier à l’entrée de la commune de Gué de Constantine par les éléments de la Gendarmerie nationale« , a indiqué le procureur. Né en 1998, le jeune conducteur de la KIA est célibataire et sans antécédents judiciaires, selon le procureur. Il n’était pas sous l’effet ni de l’alcool, ni des psychotropes, a précisé encore le procureur.

« Après avoir été informés des faits par les éléments de la police judiciaire, nous avons ordonné l’ouverture d’une enquête et la présentation du concerné devant le parquet de la République dès parachèvement des formalités légales. Le concerné a subi des examens et des analyses médicaux dont les résultats ont été négatifs et ont révélé que le mis en cause n’était pas sous l’effet de l’alcool, ni d’aucun autre stupéfiant.

Le conducteur qui roulait à vive allure sur la bande d’arrêt d’urgence est commerçant de son état. Présenté ce lundi devant le parquet de la République et après audition des parties, le dossier de l’affaire a été transmis à la section des délits conformément aux procédures de comparution immédiate, et ce, pour « homicide involontaire » et « délit de fuite pour échapper à la responsabilité pénale et civile« , a indiqué le procureur.

Ce drame montre à quel point les routes algériennes sont dangereuses et pourquoi il est extrêmement dangereux de rouler sur la bande d’urgence ou d’y stationner sans prendre les précautions nécessaires pour éviter d’être victime d’accidents souvent mortels.

Le code de la route interdit de circuler sur la bande d’arrêt d’urgence, sauf en cas d’urgence et pour les véhicules de sécurité publique. Le stationnement sur la bande d’arrêt est autorisé qu’en cas de nécessité absolue.

Dans ce cas, le conducteur doit prendre ses précautions comme l’installation d’un triangle de signalisation à des dizaines de mètres derrière le véhicule, porter un gilet fluorescent afin d’informer les autres véhicules de sa présence sur place.

Vendredi, un jeune à la fleur de l’âge a été tué et le jeune conducteur de la KIA va sans doute aller en prison. Deux vies détruites en quelques secondes parce que le code de la route n’a pas été respecté. C’est ce qu’il faut retenir de ce drame et des accidents de la route qui endeuillent chaque jour des familles algériennes.

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