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École : tamazight maintenu en dehors du calendrier officiel

École : tamazight maintenu en dehors du calendrier officiel

Les inspecteurs de la langue tamazight reviennent à la charge quant à la marginalisation de cette langue nationale et officielle dans le calendrier de l’année scolaire 2021-2022.

Dans un courrier adressé, le 28 août dernier, au ministère de l’Éducation nationale, la Coordination nationale des inspecteurs de la langue amazighe (Cnila) a dénoncé une « volonté de confinement de cette matière scolaire dans un moment pédagogique marginal ».

Autrement dit, ces inspecteurs de langue amazighe mettent en cause la circulaire ministérielle n°1394 du 14 août 2021 qui précise textuellement : « L’enseignement du tamazight sera programmé en dehors de la période d’enseignement par alternance », soit du calendrier officiel d’enseignement.

Statut de tamazight : la rentrée scolaire compromise ?       

Le collectif des inspecteurs du tamazight a obtenu, suite à leur courrier du 28/08 une promesse du ministre de l’Éducation pour intégrer cette matière scolaire dans le programme officiel.

Or, s’insurgent les inspecteurs du tamazight dans un communiqué publié mardi 14 septembre, le problème n’a depuis pas été réglé. « Les explications avancées par des représentants du ministère de l’Éducation nationale se révèlent aujourd’hui farfelues, dans la mesure où le problème généré par la circulaire en question (citée plus haut) dans la confection des emplois du temps n’est toujours pas réglé », écrit le collectif qui constate qu’aujourd’hui encore « tamazight est programmé en dehors de la période d’enseignement par alternance » comme stipulé dans la circulaire du 14/08.

Et ce « malgré la déclaration de monsieur le ministre de l’Éducation nationale, le 2 septembre 2021, dans laquelle il a réitéré le statut national et officiel de la langue amazighe, et déclaré que tamazight est une matière comme toutes les autres », déplorent les inspecteurs de la langue amazighe qui préviennent que cette situation « risque de compromettre la rentrée des classes ».

Pour ne pas rester dans le flou, le collectif d’inspecteurs de tamazight réclame des « décisions écrites » en vue d’éviter toute équivoque. « Faute de texte clair, explicite quant à l’intégration de tamazight dans la période d’enseignement par alternance de l’élève, le problème restera toujours posé », mettent-ils en garde.

Pour eux, « la démarche adoptée par le ministère de l’Éducation nationale qui consiste à instruire les chefs d’établissements par téléphone pour refaire les emplois du temps peut être efficace un moment, mais (elle) ne permettra pas à l’enseignement du tamazight d’échapper à l’emprise d’administrateurs zélés ».

Par conséquent, les inspecteurs du tamazight estiment que « seule une nouvelle circulaire, ou du moins une note explicative mettant un terme à l’équivoque créée par la circulaire du 14 août 2021, peut mettre à l’abri d’influences malheureuses ».

Les inspecteurs de la langue amazighe évoquent à titre d’exemple le cas d’enseignants de tamazight « concernés par les compléments d’horaires (qui) doivent se trouver à la même heure de la journée dans deux écoles distantes l’une de l’autre, pour absence flagrante de concertation entre les chefs d’établissements employant un même enseignant ».

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