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En raison de la non-application des mesures de Tebboune : les soignants optent pour la protestation

En raison de la non-application des mesures de Tebboune : les soignants optent pour la protestation

Le front social est à nouveau en ébullition en Algérie. Après le Cnapeste qui a opté pour une grève cyclique de deux jours par semaine à partir du 2 novembre, la colère atteint le secteur de la santé.

L’Intersyndicale de la santé (SNECHU-SNPSP-SAP) a annoncé ce jeudi 28 octobre la tenue d’une journée nationale de protestation le 3 novembre prochain, « comme première action ».

Les syndicats qui représentent les chercheurs hospitalo-universitaires, les médecins généralistes de santé publique et les paramédicaux, mettent en avant « leur déception de la non-concrétisation sur le terrain des différentes directives du président de la République concernant l’amélioration des conditions de travail ainsi que la situation socioéconomique de ces corps », peut-on lire dans un communiqué daté du 25 octobre et signé par les responsables des trois syndicats précités.

« Il est regrettable de revenir encore une fois à la protestation comme seul moyen de communication », écrivent les signataires du communiqué.

C’est aussi l’occasion de saluer les efforts des « soldats en blouse blanche » pour faire face à la pandémie du covid-19 et aussi de rendre hommage aux personnels soignants décédés et à l’ensemble des citoyens qui ont perdu la vie à cause la pandémie.

Les longs mois de lutte contre cette maladie ont été éprouvants pour le personnel de la santé « épuisé, blasé, fatigué, affaibli, en colère » et aussi « avec beaucoup d’appréhension et d’interrogations quant à la survenue d’une 4e vague dans ces mêmes conditions, voire pire », préviennent les membres de l’Intersyndicale de la santé.

Retard dans l’application des directives de Tebboune

Pour récompenser les efforts des soignants qui se sont donnés corps et âme dans la lutte contre la pandémie, le président de la République a institué une prime en faveur des soignants afin de les encourager et venir en aide aux familles des personnels de santé décédés.

Les trois syndicats s’interrogent « sur le retard dans l’application des directives du Président de la République quant à la prime que devaient percevoir les familles des victimes dans les rangs des blouses blanches suite à cette pandémie, la couverture à 100% de l’assurance totale du personnel de la santé, la bonification des cotisations à la retraite ».

L’Intersyndicale s’interroge aussi sur la non reconnaissance de la maladie Covid comme maladie professionnelle pour le corps soignant.  « Des mesures qui avaient redonné de l’espoir au personnel de la santé au moment de leur déclaration, mais qui n’ont malheureusement pas été mises en place à ce jour », déplorent les représentants syndicaux, le Pr Rachid pour le Snechu, le Dr Lyes Merabet pour le SNPSP et Lounès Ghachi pour le syndicat des paramédicaux (SAP).

 « Même l’octroi de la prime d’encouragement (prime Covid) prodiguée par le plus haut responsable de l’État, comme mesure incitative, se voit gelée encore une fois le mois de mars 2021 », protestent-ils.

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