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Enquête sur le meurtre de Djamel Bensmaïl : ce que demande la LADDH

Enquête sur le meurtre de Djamel Bensmaïl : ce que demande la LADDH

Le meurtre de Djamel Bensmaïl mercredi 11 août à Larbâa Nath Irathen dans la wilaya de Tizi-Ouzou, alors que la région était confrontée à des incendies d’une ampleur inédite, a ému toute l’Algérie et continue de faire réagir.

Le jeune homme de 35 ans, originaire de Miliana (Aïn Defla) était venu jusqu’en Kabylie pour porter aide et secours aux habitants de la région qui faisaient face à des incendies qui ont fait plusieurs morts dont des militaires. Mais pris pour un pyromane pour des raisons qu’on ignore toujours, il a été lynché à mort par la foule et son cadavre brûlé.

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La police a indiqué ce mardi que 25 autres suspects ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur cette affaire, ce qui porte à 61 le nombre de personnes arrêtées. Les aveux de certains suspects ont été diffusés au cours d’une conférence de presse du directeur de la police judiciaire, dimanche.

Dans un communiqué rendu public ce mardi 17 août, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) exige une enquête « impartiale » et « un procès équitable », afin de « rendre justice, rien que la justice et de révéler toute la vérité ».

« Personne et aucune partie ne doit être exclue du dossier »

« Personne et aucune partie ne doit être exclue du dossier :  témoins, accusés ou présumés tueurs, y compris la Sûreté de Larbaâ Nath Irathen, puisque la scène du crime odieux s’est produite principalement devant le commissariat et à l’intérieur de la voiture de police et en présence de ses membres, où la victime a subi des violences et coups avant d’être sortie et traînée sur la place publique où elle a été brûlée et son corps profané », lit-on dans le communiqué.

 L’ONG de défense des droits de l’Homme appelle en outre à cesser d’exploiter la question et la situation à des fins visant à « semer la discorde et la haine ou de régler des comptes politiques au détriment de la justice et de la vérité ». Une exploitation qui, selon la LADDH, « peut aggraver encore la situation et exposer le pays et la région à tous les dangers ».

La LADDH affirme qu’elle suivra le « procès public » des présumés coupables et observera dans quelle mesure seront respectées « les normes d’un procès équitable ». En attendant, elle lance un appel à laisser la justice et les services compétents de poursuivre leurs investigations, à cesser de diffamer les accusés « sans respect de la présomption d’innocence » et « sans aucune considération pour l’âme du défunt, les sentiments de sa famille et de tout le peuple algérien » et à respecter la confidentialité de l’enquête.

Dans un précédent communiqué publié dimanche 15 août, la LADDH avait qualifié les images du meurtre diffusées lors de la conférence de presse de la police de « traumatisme, un supplice de plus à la famille et au peuple algérien déjà choqués par ce drame et une offense à la mémoire de Djamal ». Elle avait en outre appelé « à la sérénité, à la clairvoyance, à laisser la justice faire son travail et à œuvrer à fermer les portes de la haine et à faire barrage à toutes les voix de l’extrême ».

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