Les exportations de l’Algérie en électricité ont connu une hausse importante en 2024. Le pays compte non seulement booster sa production, mais aussi élargir son réseau.

Comparativement à 2023, les exportations de l’Algérie en électricité en 2024 ont augmenté de plus de 20 %. Cette hausse marque une montée en puissance de l’électricité algérienne sur le marché africain, souligne le chargé de la communication du groupe Sonelgaz, Khalil Hedna.

Electricité : les exportations de l’Algérie ont fortement augmenté en 2024

Le responsable a dévoilé que les exportations de l’Algérie en électricité « ont dépassé les 268 millions d’euros en 2024 ». Il s’agit, précise-t-il, « d’une hausse de 22 % comparativement à 2023 ». « L’Algérie a battu un record », s’est-il félicité dans une déclaration au quotidien El Moudjahid.

Hedna a ensuite précisé que la Tunisie occupe une place de choix parmi les pays africains importateurs de l’électricité algérienne, dévoilant que l’Algérie alimente la Tunisie par une capacité de 500 MGW.

Mais au-delà de la Tunisie, l’Algérie se prépare à renforcer sa présence dans d’autres marchés en Afrique, mais aussi en Europe. Le pays vise notamment la Libye sur le plan régional, ainsi que l’Italie, dans le continent européen.

« Les échanges en termes d’électricité avec les pays voisins montrent une grande diversité, notamment avec la Tunisie, en attendant la Libye, dont les études avancent bien », a déclaré le Khalil Hedna.

L’Algérie vise le marché européen

Le responsable de la communication de Sonelgaz a ensuite ajouté que l’Algérie entreprend d’exporter son électricité « très prochainement vers l’Italie ». Cette démarche va permettre d’ouvrir le marché européen à l’électricité algérienne et de mettre en place une interconnexion du réseau électrique avec le continent européen.

La hausse des exportations algériennes d’électricité s’accompagne aussi d’une augmentation des exportations des détecteurs de CO2 et des bornes des charges électriques, indique Hedna, qui explique que « l’électricité algérienne est produite à plus de 90 % sans émissions de CO2, et contribue à réduire l’empreinte carbone du continent ».

En ce qui concerne le gaz naturel, l’Algérie se classe comme le premier producteur en Afrique et le 3e fournisseur pour l’Europe. Tout en profitant de ce positionnement, le pays veut désormais adopter une politique de transformation et de « valorisation » de ses hydrocarbures.