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Fifa, covid, Belaili, clivages entre joueurs : ce qu’a dit Belmadi

Fifa, covid, Belaili, clivages entre joueurs : ce qu’a dit Belmadi

Djamel Belmadi était en conférence de presse ce jeudi 30 décembre à Doha, où son groupe se prépare pour la prochaine CAN prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022.

Le sélectionneur de l’équipe de football l’Algérie, championne d’Afrique en titre, a évoqué plusieurs points liés à la vie de la sélection et à la préparation pour le tournoi africain.

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Le coach des Verts reconnaît que la préparation est « compliquée » et « très largement perturbée » avec des joueurs qui arrivent à des dates différentes et avec un certain niveau de forme et des cas de covid.

« Il y a un gros manque de joueurs. Je ne peux pas inventer des joueurs et des situations qui me dépassent. Mais on n’est pas là pour pleurer, mais pour trouver des solutions », dit-il.

Préparation perturbée par la Fifa et le covid

Concernant les joueurs atteints par le virus, Djamel Belmadi estime qu’ « il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas dire ». « En ce qui concerne Hocine (Benayada), Amine (Tougai) et Youcef (Belaili), ils pourraient nous rejoindre, pour d’autres joueurs la situation est délicate et très difficile », révèle-t-il. Ces trois joueurs ont été testés positifs au covid-19, avant le départ de la sélection au Qatar lundi dernier.

Le sélectionneur algérien refuse de s’attarder sur les raisons de cette situation, mais évoque  « des décisions catastrophiques » et affirme que la possibilité d’avoir 28 joueurs « est une de rares bonnes décisions de ceux qui nous dirigent », en allusion aux instances internationales. « Pour l’instant, c’est difficile de voir clair », reconnaît-il, en évoquant la possibilité d’annuler le match amical contre la Gambie, prévu le 1er janvier à Doha.

« Avec toutes ces problématiques et la quasi-impossibilité d’aligner une équipe avec un minimum de joueurs disponibles sur le banc de touche, nous réfléchissons à annuler le match amical face à la Gambie », a-t-il dit.

« Nous avons un nombre limité de joueurs, avec un certain niveau de forme et qui pourraient ne pas jouer les deux tests amicaux« , a-t-il ajouté.

Djamel Belmadi a dit qu’en plus de Tougai, Benyada et Belaili, d’autres joueurs sont infectés par le covid-19 : « Deux choses compliquent énormément notre préparation : la pandémie de covid-19 et la décision de la Fifa concernant la libération des joueurs européens le 3 janvier. Il y a d’autres joueurs infectés, mais le secret médical m’oblige à ne pas dire certaines choses« .

En plus du covid, la préparation des Verts est perturbée par la décision de la Fifa d’autoriser les clubs européens à ne pas libérer leurs joueurs africains avant le 3 janvier.

« Je ne sais pas comment expliquer la décision de la Fifa. C’est aux médias de relayer ce qui a motivé l’instance mondiale », a-t-il critiqué. « On ne prend pas en considération les préparations des sélections africaines. La CAN est une compétition d’envergure. Cette décision de laisser les joueurs en Europe jusqu’au 3 janvier était inattendue. C’était normalement le 27 décembre. 2 jours avant le rassemblement, on nous chamboule tout« , a-t-il dénoncé.

On prendra la décision qu’il faut pour Belaïli

Djamel Belmadi a particulièrement abordé la situation du joueur Youcef Belaïli. Considéré comme l’un des meilleurs éléments de la sélection du moment, le milieu offensif algérien vit une situation totalement inattendue et doublement pénalisante : il est sans club depuis la résiliation de son contrat avec le Qatar SC, au lendemain de la demi-finale de la Coupe arabe contre le Qatar le 15 décembre dernier, et il est atteint du covid, ce qui l’a contraint au confinement.

« Sa situation contractuelle lui appartient, je ne sais pas s’il l’aura réglée d’ici le départ pour le Cameroun, mais démarrer un tournoi alors qu’on est sans club ce n’est pas la meilleure des choses. C’est des décisions qu’il a prises lui et son entourage », affirme Belmadi à propos du héros de la dernière Coupe arabe remportée par l’Algérie.

« Je sais que lorsque le tournoi débutera, il sera concentré sur les matchs, je n’ai pas de doutes là-dessus. Pour sa situation médicale, je sais qu’il va sortir de son confinement et nous rejoindre peut-être demain ou après-demain (…) Il n’a pas besoin de ce genre de situation, mais avec ou sans contrat il donnera toujours le meilleur pour l’équipe nationale », assure le coach.

Le sélectionneur national estime même que la compétition africaine motivera Youcef Belaïli et les joueurs qui seront en fin de contrat dans 4 mois pour faire un bon tournoi et pouvoir arracher un bon contrat par la suite.

Reconnaissant qu’il y a « des possibilités de perdre un joueur important », Belmadi refuse d’entrer dans les détails du cas Belaili « au risque d’augmenter la confusion » indiquant seulement que « les délais se rapprochent et on prendra la décision qu’il faut ».

On ira au Cameroun pour défendre notre titre

Malgré une préparation perturbée, Djamel Belmadi ne perd pas de vue l’objectif de remporter la CAN pour la deuxième fois consécutive. « En tant que tenant du titre, est-ce qu’on peut dire autre chose ? Tenant du titre, on a envie de garder notre titre. (…) Nous voulons garder le trophée, nous savons que ce ne sera pas facile, c’est clair, mais nous irons avec l’ambition de donner encore de la joie au pays », dit-il.

Pour lui, après avoir atteint le sommet du football africain, il faut y rester, rappelant qu’en 2018 seulement, l’EN était « mal considérée en Afrique ».

« Je ne vais jamais l’oublier, on était traités comme une sélection qui ne représente rien (…) On a l’envie de rester haut, de rester forts », assure-t-il.

Concernant les clivages au sein de la sélection entre différentes catégories de joueurs, Djamel Belmadi reconnaît que ce problème existait déjà au temps où il était joueur mais que désormais, il fait partie du passé.

« C’est la problématiques de toutes les sélections africaines, notamment nord-africaines. On en a fait une priorité et c’est absolument réglé. Qu’on parle la derdja ou le français avec un accent du nord, c’est la même chose. Et pour ne pas faire le fanfaron, ce n’était pas difficile à régler », reconnaît-il.

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