La parole raciste, particulièrement contre l’Algérie et les Algériens, continue de se libérer en France et atteint des sphères censées être à l’avant-garde de la lutte contre ce fléau. À l’université d’Aix-Marseille, des propos inacceptables ont été tenus et assumés par des étudiants, visant les Algériens et les personnes de couleur.
Selon de nombreux médias français, dont Mediapart et France 3, les propos racistes ont été exprimés dans un groupe WhatsApp par une dizaine d’étudiants en 3e année de licence d’histoire.
Ils ont fait des allusions à Hitler, partagé des photos de gorilles, des emojis d’hommes noirs ou barbus et des citations des Le Pen père et fille. Ils ont aussi revisité le slogan des supporters algériens de football en écrivant : « One, two, Crit, viva l’Algérie ».
Le slogan est suivi de commentaires reprenant les clichés autour des Algériens. « Promis, un jour, j’arrêterai de voler, mais ce n’est pas de ma faute, j’ai trop bronzé cet été », a écrit l’un des étudiants.
Promis racistes et anti-algériens : des étudiants français en conseil de discipline
Les propos ont été signalés par le juriste et lanceur d’alertes franco-algérien Ilyes Djaouti. « Quelle indignité ! L’Université doit réagir », a-t-il écrit sur X.
« J’arrêterai de voler mais c’est pas ma faute j’ai trop bronzé cet été »
Quelle indignité ! L’Université doit réagir. pic.twitter.com/9V4FPRUj9V
— Ilies Djaouti (@IliesDjt) June 12, 2025
Lyes Djaouti avait dénoncé en avril dernier un comportement similaire d’un étudiant en médecine de la même université. En mai, il a annoncé sur BFMTV que l’étudiant incriminé était en instance d’exclusion.
Vous vous souvenez de cet étudiant ? Je suis très fier de vous annoncer que son exclusion est en cours !
« Vous avez ruiné sa vie » : non, on a sauvé celles des patients arabes, noirs et juifs.
J’ai répondu pour BFMTV. Merci à tous ! https://t.co/5Z8OA4j8rp pic.twitter.com/JRr3VBKpaB
— Ilies Djaouti (@IliesDjt) May 1, 2025
Qu’en est-il de ce nouvel épisode de racisme ? « Tout a été signalé à l’administration mais ils ont jugé que ce n’était pas très grave », a dénoncé une internaute. Néanmoins, le journal La Dépêche a interrogé la direction de l’Université qui a simplement répondu qu’elle s’est « saisie du dossier », refusant de communiquer davantage. Selon le Figaro, plusieurs étudiants sont convoqués en »sections disciplinaires".