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France : montée en flèche des actes antimusulmans

France : montée en flèche des actes antimusulmans

Par BRIAN_KINNEY / Adobe Stock

La hausse des actes islamophobes en France est confirmée par les chiffres. Selon les données du ministère de l’intérieur, dévoilées ce jeudi 3 juillet, le nombre d’actes antimusulmans enregistrés au cours des 5 premiers mois de 2025, de janvier à mai, a fortement augmenté de 75% par rapport à la même période de 2024. 

Selon le département de Bruno Retailleau, 145 actes antimusulmans ont été recensés en France entre janvier et mai 2025. Ce chiffre était de 83 actes pour la même période de l’année passée. La même source a précisé que les « atteintes aux personnes », c’est-à-dire les agressions, ont triplé pendant cette période.  

Plus des deux tiers des actes antimusulmans enregistrés sont des atteintes aux personnes, qui sont passées de 32 pendant les cinq premiers mois de 2024, à 99 pour la même période de 2025, soit une hausse de 209%.  

Le ministère de l’Intérieur indique par ailleurs que les actes antisémites demeurent à « un niveau très élevé », malgré une baisse de 24% par rapport à la même période de 2024 (504 actes contre 662). Les actes antichrétiens sont, eux, en hausse de 13%, avec 322 actes recensés entre janvier et mai derniers, contre  284 pour la même période en 2024. 

Actes antimusulmans en France : une tournure dramatique 

Les actes antimusulmans en France, en hausse depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza en octobre 2023, ont pris une tournure dramatique ces derniers mois. En avril dernier, Aboubakar Cissé, un jeune malien de 22 ans, a été tué à coups de couteau alors qu’il priait dans une mosquée du Gard (sud). A peine un mois après, le 31 mai, le Tunisien Hicham Miraoui a été assassiné par son voisin, dans le département du Var, pour des motifs racistes. Après ces deux meurtres, de nombreuses voix ont pointé la responsabilité de ceux qui ont contribué à la libération de la parole raciste. Le ministre de l’Intérieur était lui-même nommément visé. 

Dans une interview à Ouest-France en juin dernier, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a tiré la sonnette d’alarme sur la montée des actes islamophobes en France, révélant qu’il a lui-même été agressé. « J’ai moi-même été victime d’une agression d’une violence inouïe, par un couple, dans un restaurant. Avec des gros mots, des menaces de mort. J’étais tétanisé », a-t-il témoigné. Hafiz a appelé les musulmans de France à ne plus se laisser faire en déposant plainte à chaque agression. 

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