C’est officiel : une rue dans le 1er arrondissement de Lyon, en France, va bientôt porter le nom de Taos Amrouche, écrivaine et chanteuse algérienne.

Ambassadrice de sa culture kabyle, l’artiste, originaire d’Ighil Ali, dans la wilaya de Béjaïa, va ainsi prêter son nom à une portion piétonne de la rue Sergent-Blandan, entre la rue Pareille et la place Saint-Vincent. Une décision née d’une volonté de féminiser l’espace public à Lyon.

Une voix kabyle francophone honorée à Lyon

Dans le 1er arrondissement de la ville lumière, la rue nommée jusque-là « rue des enfants », devant l’école primaire Robert-Doisneau, va bientôt devenir la « rue Taos Amrouche », rapporte le journal local Le Progrès.

Artiste aux multiples talents, Taos Amrouche est une écrivaine, interprète et pionnière des arts berbères qui n’a pas manqué de faire briller la culture kabyle dans le monde francophone.

La décision de donner son nom à une rue lyonnaise a été prise à la suite d’un vote en ligne ayant réuni 1.330 participants.

La proposition « Taos Amrouche » s’est imposée avec 785 voix, face à des icônes comme Anne Sylvestre ou Hildegarde de Bingen, révèle Malika Haddad-Grosjean, adjointe à la Ville inclusive et l’Égalité femme/homme, après le dernier conseil d’arrondissement du 1er.

Taos Amrouche, cette icône algérienne

De son nom complet Marie-Louise Taos Amrouche, l’écrivaine est née à Tunis en 1913 d’une famille kabyle originaire de Béjaïa, Algérie. Naturalisée française, elle a consacré sa vie à faire vivre les chants traditionnels kabyles.

Et outre le succès de ses interprétations de chants amazighs et ses œuvres littéraires -notamment Jacinthe noire-, Taos Amrouche est aussi connue pour être la fille de l’écrivaine Fadhma Aït Mansour Amrouche, et la sœur du poète et écrivain Jean Amrouche.

L’inauguration officielle de la « rue Taos Amrouche » est prévue pour le 16 septembre prochain. Un changement qui s’inscrit dans une démarche plus large de réaménagement du quartier.