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Fruits, légumes, viandes : à la veille de l’Aïd, les prix flambent

Fruits, légumes, viandes : à la veille de l’Aïd, les prix flambent

Comme chaque année à la veille de la fête de l’Aïd, les prix des fruits et légumes prennent des ailes. Une courte virée, ce jeudi 14 juin, dans deux marchés de détail à Alger-centre nous renseigne sur cette tendance haussière qui s’est amorcée depuis déjà trois jours.

À l’unanimité, les commerçants du marché Redha Houhou (ex Clauzel) comme ceux du marché de Meissonnier, affichent des prix en forte hausse. Exemple, les navets ont atteint la barre de 150 dinars, alors qu’ils sont cédés à 70 DA dans le marché de gros d’Attatba. La tomate se négocie à partir de 190 DA le kilogramme, soit plus que le double du prix du gros (90 DA). Elle est suivie de très près par la courgette vendue à 180 DA/kg contre 100 DA au marché de gros. Les petits pois s’affichent à 170 DA/kg chez les marchands de détail contre 80 DA dans le gros.

L’explosion des prix a touché aussi la carotte qui a vu son prix grimper de 60 DA à 100 DA/kg en l’espace de quelques jours, alors que son prix du gros ne dépasse pas les 30 DA/kg. Idem pour les poivrons qui sont exposés à 100 DA contre 60 DA/kg dans le gros. C’est le cas des concombres aussi qui sont cédés à 80 DA/kg, soit une différence de 55 DA par rapport au prix du gros. La salade et les haricots figurent quant à eux en haut de la liste des produits inabordables. Le prix de la salade culmine les 200 DA/ kg marquant une augmentation de 130 DA par rapport au prix du gros qui est de 70 DA/kg. Même prix pour les haricots verts, soit 200 DA/kg chez les détaillants contre 120 DA/kg dans le gros.

Les fruits eux restent hors de portée, malgré l’abondance de l’offre. Ainsi, après quelques semaines de répit où les prix des pêches ont connu une certaine stabilité, les voilà revus à la hausse à un jour de l’Aïd El Fitr. La pêche est cédée à 180 DA/kg contre 80 DA/kg dans le gros. Les nèfles sont proposés, pour leur part, à 130 DA/kg chez les détaillants, alors qu’elles ne dépassent pas les 70 DA/kg au marché de gros d’Attatba. La fraise s’affiche, quant à elle, à 130 DA/kg. La différence avec le prix du gros est de 50 DA. Le melon et la pastèque, fruits de saison par excellence, sont eux aussi cédés à des prix élevés. Le melon est à 120 DA/kg contre 80 DA/kg au marché de gros, la pastèque est à 100 DA/kg contre 45 DA/kg chez le gros.

Seule l’abricot est resté stable. Son prix ne dépasse pas les 75 DA/kg, soit une différence d’à peine 5 DA avec le prix du gros.
Les viandes rouges annoncent elles aussi la couleur à travers une augmentation qui peut atteindre les 20%. Ainsi la viande bovine à grimper de 1190 DA/kg à 1600 DA/kg, la viande d’agneau de 1300 DA/kg à 1350 DA/kg. Le poulet qui a connu une augmentation depuis plus d’une semaine déjà se vendait ce matin entre 380 DA/kg et 400 DA/kg.

Cette flambée exponentielle s’explique, selon le président de l’Association de protection du consommateur de la wilaya d’Alger par « la spéculation et l’avidité du gain de part des commerçants ». Contacté ce jeudi 14 juin par TSA, Mustapha zebdi affirme que « le marché des fruits et légumes connait une véritable anarchie depuis le début de cette dernière semaine du mois de ramadan, et ce, à travers l’ensemble du territoire national ».

« Les consommateurs avait espéré voir les prix prendre une tendance baissière, à la faveur de l’offre abondante en fruits et légumes de saison. Malheureusement, le dysfonctionnement qui distingue le circuit de distribution et de commercialisation des produits agricoles fait que les prix ont sensiblement augmenté », a-t-il expliqué. Pour M. Zebdi, il suffit d’une volonté administrative et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulation pour équilibrer les prix.

 

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