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La France réagit aux propos de Xavier Driencourt sur l’Algérie

La France réagit aux propos de Xavier Driencourt sur l’Algérie

La France a réagi aux propos tenus sur l’Algérie par Xavier Driencourt, son ancien ambassadeur à Alger, alors que les deux pays traversent une nouvelle crise à cause de l’affaire Amira Bouraoui.

Xavier Driencourt a été ambassadeur en Algérie à deux reprises, entre 2008 et 2012, puis de 2017 à 2020.

| Lire aussi : Algérie – France : retour brusque à la case départ

Libéré de son devoir de réserve par sa mise à la retraite à la fin de sa mission à Alger, il s’exprime souvent sur l’Algérie, parfois de manière très peu diplomatique.

Comme il l’a fait dans une tribune publiée le 8 janvier dernier dans Le Figaro, dans laquelle il a pronostiqué l’Algérie à « l’effondrement ». Des propos qui ont suscité de vives réactions à Alger, où le président du Conseil de la nation a qualifié leur auteur de « porte-voix des résidus du colonialisme ».

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a même répondu lors de la rencontre gouvernement-walis où il a déclaré que l’Algérie ne va pas s’effondrer. « L’Algérie ne s’effondrera pas, malgré les coups bas des ennemis« , a-t-il déclaré.

Xavier Driencourt n’ayant aucune fonction officielle, la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères algériens n’ont pas réagi à son dérapage, de même que le gouvernement français.

La première réaction officielle de la France est survenue ce jeudi 16 février, soit plus d’un mois après la publication de la tribune de Xavier Driencourt.

Interrogé au cours d’un point de presse à propos des déclarations de l’ancien ambassadeur sur les relations franco-algériennes, un porte-parole du Quai d’Orsay a répondu que les propos de M. Driencourt n’engageaient pas la France.

France – Algérie : un nouvel élément de langage

« Les propos de M. Xavier Driencourt ne nous engagent en aucune manière », a-t-il répondu. « La France continue à travailler à l’approfondissement de sa relation bilatérale avec l’Algérie, dans l’esprit de la Déclaration d’Alger», a ajouté le porte-parole. Cette déclaration a été adoptée par les présidents algérien et français le 27 août dernier à Alger lors de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie.

« L’approfondissement de la relation bilatérale » est un nouvel élément de langage qui revient dans la communication officielle française sur les relations avec l’Algérie.

Le 8 février, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France, suite à l’affaire de la militante Amira Bouraoui qui a bénéficié de l’assistance consulaire française alors qu’elle se trouvait en situation irrégulière en Tunisie. L’Algérie a dénoncé une « exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne ».

Le lendemain, François Delmas, porte-parole du Quai d’Orsay, a défendu les autorités françaises qui n’ont fait, selon lui, qu’exercer « leur protection consulaire » en faveur d’une « ressortissante française ».

Mais il a soutenu que la France œuvre à l’approfondissement de sa relation avec l’Algérie. « Pour notre part, a-t-il dit, nous entendons continuer à travailler à l’approfondissement de notre relation bilatérale ».

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