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Le CNDH répond à la justice espagnole

Le CNDH répond à la justice espagnole

La décision d’une Cour espagnole de suspendre l’extradition de deux activistes mozabites qui ont fuit l’Algérie, en l’occurrence Salah Abbouna et Khoudir Sekkouti n’est visiblement pas du goût du Conseil national des droits de l’homme.

Dans un communiqué rendu public ce lundi, le CNDH soutient que « la justice espagnole s’est basée dans sa décision de ne pas extrader les mis en cause sur des jugements de valeur préconçus avancés par leur défense sur l’inexistence de garanties suffisantes aux deux personnes concernées de bénéficier d’un procès équitable, qui a semé aussi le doute sur l’indépendance du pouvoir judiciaire ».

La cour nationale espagnole avait rejeté la demande d’extradition de Salah Abbouna et Khoudir Sekkouti, sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour « terrorisme » émis par l’Algérie.

Selon les avocats de la défense, dont José Luis Galán Martin et Maria Lopez Galàn, la justice espagnole s’est référée à « la situation générale des droits de l’homme en Algérie et les déficits importants de garanties d’un procès équitable, plus particulièrement en ce qui concerne la minorité amazighe (mozabite, ndlr) (…) ».

« Le droit à un procès équitable en Algérie est garanti à la fois par la Constitution, la loi et devant la justice », affirme le CNDH rappelant que toute décision «peut faire l’objet de voies de recours ». «La situation des droits de l’Homme en Algérie, enracinée depuis l’indépendance du pays, évolue d’une manière régulière, sereine et satisfaisante », note le communiqué. «Cela dénote de l’existence d’une forte volonté politique pour renforcer l’État de droit dans le pays », ajoute-t-il.

Le Conseil national « n’acceptera nullement le subterfuge de l’usage fallacieux et prémédité de la question des droits de l’Homme pour toucher à l’un des piliers de l’État nation, à savoir son intégrité territoriale et l’unité du peuple, pour lesquelles se sont sacrifiés un million et demi de martyrs », soutient encore le CNDH.

Salah Abbouna et Khoudir Sekkouti, défenseurs de la cause mozabite, ont fuit l’Algérie et ont été arrêtés en juillet 2017 à Mellila, enclave espagnole au nord du Maroc, avant d’être emprisonné à la prison d’Alcala Meco de Madrid.

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