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Le RCD dresse un constat sombre de la situation en Algérie

Le RCD dresse un constat sombre de la situation en Algérie

Réuni hier vendredi 22 octobre, le secrétariat national du RCD a dressé un constat sombre de la situation économique, sociale et politique en Algérie.

Dans un communiqué publié ce samedi 23 octobre, le parti  exprime sa « grande inquiétude » de la « poursuite » de la dégradation « effrénée » du pouvoir d’achat des Algériens et des « conditions de vie de l’ensemble des salariés et la descente aux enfers des catégories sociales les plus fragiles ».

« Aucun produit ou service n’échappe à une hausse de prix. Une politique antisociale pilotée par le gouvernement dont l’objectif est d’en finir de la manière la plus brutale avec la subvention des produits de base », déplore le RCD.

Pour lui, le « discours populiste contre la spéculation n’est destiné qu’à cacher une orientation inscrite dans le programme de l’Exécutif ». Cette orientation, poursuit le RCD, consiste en la « dévaluation rampante et continue du dinar et l’étranglement de l’approvisionnement en intrants de production pour juguler le déficit de la balance commerciale qui creuse dans le peu de réserves épargnée par la boulimie des clientèles ».

« Cette politique organise précisément les hausses des prix et, de fait, la spéculation aussi (dépréciation de la monnaie et rareté des produits) », estime-t-il.

« La brutalité de ces mesures soutenue par un dispositif implacable de répression policière et judiciaire étouffe toute vie publique, politique, syndicale ou associative et provoque une amplification dangereuse du chômage, une recrudescence alarmante de la Harga et une insécurité grandissante dans le pays », analyse le RCD.

« Menace directe pour les activités politiques les plus banales »

En évoquant la situation politique, le RCD estime que le « rejet salutaire du pseudo processus électoral initié le 12/12/2019 par l’écrasante majorité des Algériens mine l’ensemble de la démarche de reprise en main autoritaire du pays par le système ».

« Ce qui fait office, aujourd’hui, d’élections locales est vite réduit à une démarche de recrutement de personnels piloté par l’Agence de Charfi », estime encore le RCD qui ne manque pas d’adresser une pique au FFS et au MSP qui se plaignent d’irrégularités dans le processus électoral pour le scrutin local du 27 novembre.

« Ceux qui ruent dans les brancards pour dénoncer les irrégularités savent d’avance que l’arbitre dans cette mascarade, comme dans les précédentes, n’est pas le corps électoral mais l’administration qui agit en amont déjà », critique-t-il.

Le RCD dénonce un « acharnement répressif » et une « traque judiciaire inacceptables contre ses militants cadres », et juge « inadmissible » le cas de Atmane Mazouz, secrétaire national à la communication du parti,  qui a été condamné jeudi 21 octobre à un an de prison ferme par le tribunal de Chlef.

Enfin, le RCD est revenu sur « l’élargissement des dispositions de l’article 87 bis », qu’il considère comme une « menace directe pour les activités politiques les plus banales ». Il estime que la « dissolution du RAJ, les menaces de dissolution qui pèsent sur des partis politiques d’opposition, le maintien en prison de détenus d’opinion et les interpellations quotidiennes de militants et de citoyens engagés dans le Hirak pour des motifs fallacieux sont aussi des avertissements pour les organisations syndicales ».

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