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Législatives : la mise en garde et les messages de Belhimer

Législatives : la mise en garde et les messages de Belhimer

La campagne électorale des législatives du 12 juin se tient de manière « sereine et apaisée« , a affirmé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, dans un entretien au quotidien gouvernemental Horizons.

« La campagne électorale se tient de manière sereine et apaisée. Peut-être qu’il y a moins d’affiches qu’auparavant. Il s’agit d’une campagne économiquement proportionnelle aux moyens des candidats se limitant à la seule aide de l’État. On n’est plus dans la logique de la +chkara+ et des dépenses excessives comme fut le cas dans les rendez-vous électoraux précédents« , a indiqué M. Belhimer, en mettant en exergue le rôle du facteur numérique, notamment les réseaux sociaux et la presse électronique, qui ont « notablement participé à la campagne électorale« , en plus du volume horaire consacré par la Radio et la Télévision nationales (radios locales comprises) et l’apport des télévisions privées.

Concernant le scrutin du 12 juin, M. Belhimer a affirmé qu' »il faut qu’il se déroule dans la sérénité pour que les citoyens puissent exercer librement leur droit garanti par la Constitution« , estimant, à ce propos, qu' »il faut réprimer pénalement avec la manière la plus sévère toute obstruction et toute action visant à empêcher les citoyens à exercer un acte aussi fondamental qui est l’acte électoral« .

« C’est vraiment désolant de donner l’image de ce qu’on a vu lors du référendum constitutionnel, des urnes saccagées et des bulletins volés. Tout cela est strictement et gravement condamné par le nouveau dispositif pénal« , a-t-il poursuivi

Le 5 mai, un communiqué des services du Premier ministre indiquait que des « peines d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement d’urnes, d’atteinte au déroulement du scrutin et troubles aux opérations de vote » seront prononcées à l’encontre des auteurs de ces actes.

Le message de Belhimer aux partisans du boycott

« En prévision de la prochaine tenue des élections législatives du 12 Juin 2021, le ministre de la Justice a fait une communication sur le dispositif législatif encadrant l’opération électorale, particulièrement les dispositions relatives aux infractions électorales et les sanctions prévues en la matière qui visent à garantir la protection du scrutin contre les actes de malveillance dans l’intention de perturber le déroulement normal du scrutin et l’exercice libre du droit électoral par les citoyens », selon le communiqué.

À l’adresse des partisans du boycott, le ministre a adressé un message : « Ceux qui ne croient pas au changement par les urnes ne croient pas au changement par les institutions, ni par le droit ou la Constitution. Ils adoptent un logiciel transitionnel chaotique en soutenant les programmes des années 1990 découlant d’un néolibéralisme régalien, qui a été derrière l’effondrement des républiques socialistes dans le passé. On retrouve ces pratiques dans le monde arabe à travers les printemps et les révolutions. On sait où a mené la mise en œuvre de ce plan. L’Irak, la Syrie, le Yémen et la Libye sont des exemples édifiants. Ce logiciel transitionnel a été synonyme d’aventures, de guerres civiles et de chaos. Aucun pays qui a emprunté la voie transitionnelle n’a réussi à s’en sortir ».

En outre, M. Belhimer a dit que le gouvernement doit se tenir à l’écart de l’opération électorale. « Nous sommes au service d’un seul maître d’œuvre qu’est l’Anie. Il faut que l’Exécutif soit en retrait de l’acte électoral qui est du seul ressort de cette Autorité, et ce, pour garantir la transparence et l’intégrité du processus. En tant qu’Exécutif, nous préservons notre neutralité. Cette instance a réussi la transition systémique attendue dans le dernier amendement constitutionnel de novembre 2020, en apportant un souffle nouveau en termes de jeunesse, de compétence et d’égalité des genres« , a expliqué M. Belhimer.

En réponse à une question sur la présence de la presse étrangère et des observateurs internationaux le jour du vote, M. Belhimer a indiqué que « 90 % des demandes d’accréditations ont été acceptées« , faisant savoir qu' »il y a eu très peu de cas de rejet« . Il a cité, notamment, « trois ou quatre organes exclus parce qu’ils n’ont pas leur place dans notre pays pour avoir soutenu, de manière subversive, certains mouvements interdits« . Quant aux observateurs étrangers, il a indiqué que « cette question relève de l’Anie« .

Sur un autre registre, M. Belhimer a été questionné sur le travail de mémoire avec la France. Il a indiqué que « la question mémorielle est importante et est au centre d’enjeux multiples« , en la résumant à « la logique des trois R, à savoir la responsabilité de la France dans les crimes contre l’humanité commis chez nous, la repentance, qui nécessite des excuses pour les maux commis à l’endroit des populations, la réparation, notamment pour le cas des essais nucléaires dans le Sud, compte tenu du principe du droit international pollueur-payeur et d’un principe de droit français« .

Concernant la situation sanitaire du pays liée essentiellement au covid-19, M. Belhimer a affirmé que « l‘Algérie est l’un des pays qui a été le moins touché par la pandémie« , justifiant cela par « un travail assidu et une stratégie bien menée« .

Il a ajouté qu’une « massification » de la campagne de vaccination « sera opérée dans des stades, dans des écoles et à travers tout le territoire national« .

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