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Libye : la Turquie menace de s’en prendre à Haftar

Libye : la Turquie menace de s’en prendre à Haftar

En Libye, si les armes se sont tues depuis la signature du cessez-le-feu en octobre dernier, qui est globalement respecté par les belligérants, les déclarations belliqueuses n’ont pas cessé.

Elles se sont multipliées ces derniers jours, faisant planer la menace d’une reprise des hostilités entre les deux camps. D’un côté, le Gouvernement d’union nationale, soutenu militairement par la Turquie, et de l’autre les troupes du général Haftar qui dirige l’Armée nationale libyenne (ANL), qui lui bénéficie du soutien des Émirats arabes unis, de la Russie et de l’Égypte notamment.

Les nouvelles tensions ont atteint un pic samedi avec la menace du ministre turc de la Défense de s’en prendre directement à l’homme fort de l’est libyen.

« Le criminel de guerre, le meurtrier qu’est Haftar et ses forces doivent savoir qu’ils seront considérés comme des cibles légitimes en cas d’attaque contre les forces turques », a menacé tard samedi le ministre turc Hulusi Akar, lors d’une visite à Tripoli.

Une déclaration en réponse à celle faite par le général Haftar qui a appelé jeudi à « chasser l’occupant turc ». Il n’y aura « pas de paix en présence d’un colonisateur sur nos terres », a-t-il dit.

| Lire aussi : L’ANP met en garde contre les répercussions du conflit en Libye sur l’Algérie

« Nous allons donc reprendre les armes pour façonner notre paix de nos propres mains », a lancé Haftar dans un discours devant des militaires dans une caserne à Benghazi.

Pour lui, la Turquie « rejette la paix » et « opte pour la guerre ». « Préparez-vous à chasser l’occupant par la foi, la volonté et les armes », a-t-il dit.

Haftar, qui s’exprimait à l’occasion du 69e anniversaire de l’indépendance de la Libye, réagissait ainsi au vote mardi par le Parlement turc d’une résolution prolongeant de 18 mois l’autorisation de déployer des militaires dans ce pays voisin de l’Algérie.

Les pourparlers qui ont eu lieu depuis la conclusion du cessez-le-feu n’ont pas abouti à trouver une solution politique au conflit qui ensanglante ce pays depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

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