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Lille-Nantes : duel de choc et opposition de style entre Bielsa et Ranieri

Lille-Nantes : duel de choc et opposition de style entre Bielsa et Ranieri

rtl.be

Deux coaches-stars de retour en Ligue 1, mais deux philosophies de jeu à l’opposé : la rencontre entre Lille et Nantes dimanche (15h00) lors de la première journée de championnat français, vaudra notamment pour l’alléchant duel tactique opposant l’Argentin Marcelo Bielsa à l’Italien Claudio Ranieri.

S’ils ont en commun une grande rigueur dans le travail, l’ancien entraîneur de Marseille (2014-2015) et son homologue à Monaco de 2012 à 2014, ont des styles totalement opposés sur et en dehors du terrain.

Là où Bielsa, 62 ans, prône un jeu basé sur le déséquilibre offensif, Ranieri s’appuie avant tout sur une bonne assise défensive, et si l’Italien de 65 ans affiche une élégance de tous les instants, l’Argentin n’a que faire de son image et ne quitte jamais son survêtement.

Bielsa et grandes manœuvres

Bielsa, arrivé à Lille dans les bagages du nouveau propriétaire hispano-luxembourgeois Gérard Lopez, a déjà complètement bouleversé le Losc, car les nouveaux dirigeants lillois se sont mis en quatre pour satisfaire « El Loco » et le placer dans les meilleurs conditions.

Sur le plan sportif, l’effectif a été grandement renouvelé et rajeuni, avec notamment l’arrivée du joueur le plus cher de l’histoire du club, le Brésilien Thiago Maia, arrivé de Santos moyennant 14 millions d’euros d’indemnités de transfert. L’emblématique capitaine Rio Mavuba, pas dans les plans de Bielsa, a aussi été prié de se trouver un nouveau challenge, en République tchèque.

Et en dehors du terrain, le centre d’entraînement des Dogues, le domaine de Luchin, a été remodelé en profondeur avec notamment la construction d’un hôtel pour les joueurs.

« C’est un groupe volontairement réduit avec 18 joueurs mais d’un niveau qualitatif très élevé. Il y a une grande marge de progression mais cela ne signifie pas que je ne dois pas obtenir des résultats immédiatement, a souligné l’Argentin. Je n’ai aucune excuse pour ne pas offrir des résultats équivalents à ce que le club m’a fourni. »

« Je pense que Nantes nous posera plus de difficultés pour développer notre jeu offensif que Rennes (victoire 4-2 le week-end dernier, NDLR), a tempéré le natif de Rosario. Mais on aborde le match dans de bonnes conditions car tous les éléments que je pensais nécessaires ont été inculqués aux joueurs durant les 50 jours de préparation. »

Pourtant, des interrogations demeurent sur la solidité de l’arrière-garde nordiste, qui ne semble pas encore complètement rodée au mode de jeu de Bielsa. « La jeunesse a des avantages et des inconvénients: il y a de l’inexpérience d’un côté, de la fraîcheur et de la spontanéité de l’autre », a souligné « El Loco ».

– Ranieri a ramené calme et sérénité –

A Nantes, la transition s’est faite plus en douceur: après le traumatisme du départ inattendu et précipité de Sergio Conceiçao cet été, Ranieri a vite rétabli le calme et la sérénité dans la maison jaune et verte, où son charisme et son flegme ont conquis tout le monde, à commencer par les joueurs.

Moins « flic » que le Portugais – les joueurs ne sont plus pesés tous les matins – le technicien italien affiche une exigence de rigueur tactique qui n’a pas déboussolé les Canaris, mais avec une dose de charme en plus.

« Claudio Ranieri est peut-être moins bouillonnant. Conceiçao était connu pour avoir beaucoup de caractère et parfois même un peu trop. J’ai l’impression que Ranieri est plus proche des joueurs que Conceiçao. Il parle beaucoup, il est très protecteur« , a expliqué le milieu de terrain Valentin Rongier.

Le souriant technicien italien part avec une cote d’amour très élevée au sein du club et des supporters, comme le montrent les 2000 personnes venues assister, début juillet, à l’un des premiers entraînements publics de « Don Claudio », créant des embouteillages monstres et jamais vus autour de la Jonelière.

Ranieri n’a toutefois pas enregistré autant d’arrivées que son homologue du Nord. Nantes, qui a perdu son meneur Amine Harit et son gardien Rémy Riou, n’a pour le moment attiré que l’ancien défenseur de Bordeaux Nicolas Pallois, le gardien de but international roumain Ciprian Tatarusanu, recruté à la Fiorentina, et deux joueurs arrivés de Porto dans le cadre du départ de Sergio Conceiçao, Joris Kayembe et Chidozie Awaziem.

Les deux coaches devront toutefois vite confirmer ces attentes. Et ce, si possible dès dimanche au stade Pierre-Mauroy.

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