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L’immunothérapie, un espoir contre la leucémie

L’immunothérapie, un espoir contre la leucémie

maxisciences.com

L’immunothérapie a permis de réduire ou d’éliminer les cellules cancéreuses pour plus de 70% des patients atteints de la forme la plus fréquente de leucémie et qui n’ont pas répondu aux traitements standards, selon les résultats encourageants d’un essai clinique publiés lundi.

La plupart de ces 24 malades avaient notamment suivi sans succès une thérapie ciblée appelée « ibrutinib » –développée par le laboratoire Janssen-Cilag et approuvée par l’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA)– qui n’était pas parvenue à stopper la progression de la leucémie.

Avec des thérapies standards, l’espérance de vie de ce type de patients est courte, précisent les chercheurs dont l’étude paraît dans le Journal of Clinical Oncology.

« On ne savait pas si une forme d’immunothérapie utilisant les cellules immunitaires du patient pouvait traiter ces malades à haut risque« , explique le Dr Cameron Turtle, un chercheur du Fred Hutchinson cancer research à Seattle (État de Washington, Nord-Ouest), principal auteur.

« Les résultats de notre essai clinique (…) avec ce type d’immunothérapie sont très prometteurs pour les personnes atteintes de leucémie lymphoïde chronique n’ayant pas répondu à l’ibrutinib« , ajoute-t-il.

Ce traitement consiste à prélever chez les malades des cellules immunitaires –appelées lymphocytes T– pour les modifier de manière à ce qu’elles puissent reconnaître une cible à la surface des cellules leucémiques.

Les lymphocytes T modifiés sont ensuite injectés dans le sang des patients où ils se multiplient, traquent et détruisent les cellules cancéreuses.

On compte environ 20.000 nouveaux cas de leucémie lymphoïde chronique par an aux États-Unis et 4.600 décès, selon l’American Cancer Society.

Les 24 patients, de 40 à 73 ans, qui ont participé à cet essai clinique avaient été précédemment traités sans succès avec cinq différentes thérapies en moyenne.

Les chercheurs ont constaté que 17 des 24 malades (71%) ont vu leur tumeur se réduire ou disparaître après cette immunothérapie.

Une majorité d’entre eux (83%) a toutefois ressenti des effets secondaires, surtout des inflammations, avec différents degrés de sévérité. Deux patients ont dû être hospitalisés en soins intensifs. L’un d’entre eux est décédé.

Les analyses de moelle osseuse de douze des patients, quatre semaines après l’injection de lymphocytes T modifiés, ont montré que sept de ces malades n’avaient aucune trace de cellules cancéreuses. Six mois plus tard, le cancer n’était pas revenu chez ces patients.

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