A l’automne dernier, Cécile Renault quittait son poste de conseillère de coopération et d’action culturelle au bureau diplomatique de la France, à Taiwan en Chine, pour poser ses valises à Alger et investir de nouvelles responsabilités.
Depuis octobre dernier, cette ancienne diplômée de Sciences Po Paris, endosse le costume de directrice générale de l’Institut Français d’Algérie dont le siège se trouve à Alger-centre.
Cécile Renault a tenu, ce lundi 27 janvier, sa première conférence de presse. L’occasion de dévoiler les grandes lignes de son programme de l’IFA pour l’année 2025.
Institut Français d’Algérie : une place pour la diaspora algérienne en 2025
Une visite des bâtiments bureaux neufs a également été effectuée par les journalistes. La réouverture de la médiathèque, très attendue par les adhérents, est prévue prochainement.
Conférences, expositions, spectacles, rencontres littéraires, formations, débats d’idées… tout un programme ! Comme à son accoutumée, l’IFA propose un large éventail d’activités pour tous types de publics.
« Ces espaces sont conçus pour être des lieux de retrouvailles, d’échanges et de débats. Notre objectif premier, c’est le décloisonnement », confie Cécile Renault.
« On peut venir siroter un thé à la cafétéria, assister à une performance, puis se rendre à la médiathèque pour y lire un livre, ou encore assister à une projection et échanger avec le réalisateur », développe-t-elle.
Nouveauté : la saison de la Méditerranée. Un projet qui se tiendra durant l’été 2026 en France et qui réunira une brochette d’artistes franco-algériens.
Un programme riche et varié a été élaboré par les équipes de Cécile Renault pour les soirées du Ramadan 2025. Concerts, Chaâbi, ateliers et ambiances festives rythmeront les soirées du mois de mars prochain.
Février s’annonce haut en couleurs : Le sport y taille la part du lion avec une rencontre-débat autour des jeux paralympiques, un hommage à la légende du football algérien Rachid Mekhloufi, décédé le 8 novembre dernier à Alger, et une rencontre autour de l’impact du rugby sur le développement personnel des jeunes.
Côté cinéma, en février, plusieurs films sont à l’affiche, tels que ‘Huit et demi’ de Federico Fellini, ‘Latcho Drom’ de Tony Gatlif, Averroès & Rosa Parks du réalisateur Nicolas Philibert.
L’art de la scène se déploie, par ailleurs, à travers une pièce théâtrale avec ‘H’bali’ présentée par une troupe de Sétif, du stand-up avec le jeune humoriste Nassim Mellah et du chant en compagnie de la chorale DRP Choir…
La culture reste en dehors de la politique
L’Institut français d’Algérie fait peau neuve. Tous les espaces ont été refaits à neuf. Une nouvelle dynamique, impulsée par la nouvelle directrice et son équipe, se met doucement en place.
Malgré la crise actuelle entre Alger et Paris, aucun nuage ne vient assombrir le ciel de cette coopération, comme tient à le souligner Cécile Renault. « Nous nous inscrivons dans une volonté d’apaisement. Nous ne sommes pas dans une volonté d’escalade. Nos activités sont en relation avec la culture, la formation et les arts ! », affirme-t-elle.
Les journalistes ont été ensuite invités à faire le tour du propriétaire. La cafétéria a poussé ses murs, gagnant en superficie. La médiathèque, déployée sur deux étages, arbore plusieurs espaces où on peut travailler, lire, regarder un film ou écouter des vinyles, casque vissé sur les oreilles. 60 000 ouvrages, tous domaines confondus, garnissent les rayons.
Mobilier ultra- design, fauteuils confortables et éclairages lumineux confèrent une ambiance feutrée à la nouvelle médiathèque.
Au troisième et dernier étage, juste en face de l’espace dédié aux expositions, la salle de spectacles a également fait son lifting. Scène agrandie, fauteuils flambants neufs et acoustique réajustée promettent aux spectateurs des moments d’évasion.
Qui est Cécile Renault, la nouvelle directrice de l’Institut français d’Algérie ?
À la tête de l’Institut français d’Algérie depuis octobre dernier, en remplacement d’Ahlem Gharbi, Cécile Renault est diplômée de Sciences Po Paris.
Passionnée de théâtre et des arts, la nouvelle directrice de l’IFA a beaucoup travaillé dans le domaine de la culture. Elle a notamment occupé le poste de secrétaire générale au théâtre national Chaillot puis au musée du Quai Branly (Paris) avant d’entrer à l’École nationale d’administration (ENA).
Diplôme en poche, Cécile Renault a ensuite été directrice de projet à l’Elysée chargée du suivi des questions mémorielles sur la colonisation et la guerre d’Algérie avant d’occuper le poste de conseillère de coopération d’action culturelle au bureau diplomatique de la France à Taiwan.