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L’Institut Pasteur d’Algérie met en garde contre une troisième vague

L’Institut Pasteur d’Algérie met en garde contre une troisième vague

Le Dr Faouzi Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), a mis en garde ce mercredi contre le risque d’une troisième vague épidémique de la maladie à coronavirus Covid-19 en Algérie, appelant à établir une « stratégie basée sur le comportement » s’appuyant sur le retour des mesures de distanciation physique.

« Actuellement, il y a une nouvelle dynamique qui s’installe après une période d’accalmie. Cette constatation vient de certains indicateurs tels que l’apparition des variants et une sollicitation plus que d’habitude du système de santé, ce qui fait que cette dynamique est en train de repartir vers la hausse et maintenant l’objectif est absolument de négativer cette dynamique », affirme le Dr Faouzi Derrar dans un entretien accordé à la radio étatique francophone.

« Négativer cette dynamique, c’est faire une stratégie basée sur le comportement parce que dernièrement, il y a un relâchement quasi-total. Pour certains citoyens, la pandémie est derrière nous ce qui est totalement faux », déplore le directeur de l’Institut Pasteur

« Il faut absolument revenir sur les mesures adaptées aux interactions sociales en termes de protection et de port de masque, parce qu’il va falloir absolument freiner cette évolution pour ne pas aller vers une troisième vague », plaide le Dr Derrar.

« Il faut revenir vers des mesures strictes en matière de comportement à l’échelle individuelle et collective. Si on veut que cette épidémie soit contrôlée et maintenue en état de contrôle, il faudra absolument y revenir car, on ne cessera jamais de le rappeler, ce sont les mesures qui empêchent le virus de se transmettre d’homme à homme et d’aller plus loin », préconise le directeur de l’IPA.

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« On observe que 50 % des variants britanniques détectés sont à la wilaya d’Alger. Il faudra vraiment avoir une vision très précise ici et revenir vers une sensibilisation parce qu’il y a péril dans la demeure dans cet état de fait, c’est-à-dire si on reste dans cet état de relâchement », prévient Faouzi Derrar.

« En matière de variants, nous avons vingt wilayas uniquement qui ont des variants. Il y a des wilayas qui sont très calmes actuellement où on n’observe pas de circulation des variants. Il faut absolument qu’on maintienne d’abord cet état de fait pour s’occuper des zones où il y a une circulation de variant accrue », indique-t-il en outre.

Le Dr Faouzi Derrar est également revenu sur la lenteur de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en Algérie, mettant en cause le « diktat des fournisseurs ».

« La tension est mondiale et c’est le diktat des fournisseurs, qui veulent distribuer et inaugurer certains marchés un peu partout, ce qui fait que ça a créé une grande tension et qu’on ne reçoit pas selon le planning qu’on voulait au départ », dénonce le directeur de l’Institut Pasteur. « Mais nous voyons que ça s’améliore progressivement en termes de livraison. Ce que je peux dire, c’est que chaque personne vaccinée est un vecteur de moins. Il ne faut pas faire la fine bouche », estime le Dr Derrar.

« Aujourd’hui, je crois que plus de 60 % qui se sont inscrits sur la plateforme numérique ont été vaccinés. En parallèle, on recevra des doses de vaccins dans les tous prochains jours, ce qui nous permettra d’élever en cadence, et je pense que nous allons subir une pression de moins et nous aurons plus la latitude d’augmenter réellement en puissance », soutient le directeur de l’IPA.

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