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Maroc : un secteur vital pour le tourisme en danger

Maroc : un secteur vital pour le tourisme en danger

Au moment où le Maroc s’attend à une saison estivale fructueuse en termes d’arrivées de touristes, la crise dans le secteur de la restauration et des cafés, qui est vital pour le tourisme, s’accentue davantage.

Cet été, les touristes étrangers en voyage au Maroc et les Marocains résidant à l’étranger (MRE) auront plus de difficultés à trouver un restaurant ou une cafétéria pour s’attabler dans plusieurs régions du royaume.

Le constat établi par l’Association nationale des cafés et restaurants au Maroc (ANPCRM) est alarmant. Les restaurants et les cafétérias continuent de fermer en série. La région de Casablanca-Settat, elle seule, a connu la fermeture de 8 964 établissements.

Fermetures en série des restaurants et des cafés au Maroc

Cela a causé « une perte d’environ 53 800 emplois » dans cette région, alerte Noureddine Harrak, président de l’Association, cité ce mardi 21 mai par le site d’information marocain Le 360. Pis encore, cette situation est constatée dans plusieurs autres régions du Maroc, dont celle de Fès-Meknès.

Dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, le nombre des établissements fermés s’élève à « 4 769, dont 874 avant 2023 », selon les données de l’association marocaine ANPCRM.

Les raisons qui poussent les propriétaires des restaurants et des cafés à mettre la clé sous la porte sont multiples. Il s’agit, selon la Fédération nationale des Propriétaires de Cafés et de Restaurants au Maroc, de plusieurs dysfonctionnements, liés notamment aux impôts et aux contrôles fiscaux.

Dans une lettre adressée au gouvernement marocain en février dernier, la fédération cite des impôts élevés, des contrôles fiscaux, des amendes démesurées, des redevances trop élevées ou encore des charges sociales trop contraignantes.

Le syndicat du secteur a élaboré un cahier revendicatif énumérant tous les facteurs qui poussent les cafés et les restaurants à la fermeture et propose des solutions lors des rencontres avec les différents départements concernés.  

La hausse du prix du café joue aussi contre ces établissements  

Entre autres revendications, l’ANPCRM réclame l’annulation du reste des pénalités et amendes « dues à la CNSS » et le rééchelonnement « du principal de la dette sur une durée qui convient à la capacité de remboursement de chaque établissement ».

Le syndicat exige aussi une contribution de l’État pour la prise en charge de 50 % des cotisations.

En plus des facteurs précédemment cités, les hausses généralisées des prix des ingrédients, notamment le café, a également alourdi la charge des propriétaires des restaurants et des cafés au Maroc.   

Selon toujours l’ANPCRM, le marché du café a connu une forte hausse des prix, avec de 30 % jusqu’à présent. D’ailleurs, c’est ce qui explique la décision de certains établissements d’envisager une éventuelle hausse du prix des cafés. 

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