search-form-close
Prémices d’un rapprochement France-Algérie : l’extrême-droite française s’enflamme et déverse sa haine

Prémices d’un rapprochement France-Algérie : l’extrême-droite française s’enflamme et déverse sa haine

L’éventualité d’un réchauffement entre Alger et Paris fait sortir l’extrême-droite française de ses gonds. Des attaques d’une extrême-virulence sont simultanément lancées par les mêmes voix anti-algériennes, avec les habituels dérapages racistes ciblant sans distinction algériens, arabes, musulmans et immigrés. 

Ce qui fait enrager ce courant n’est pas difficile à deviner. Tout cela survient alors que le président français Emmanuel Macron a écrit à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune à l’occasion du 1er novembre, quelques jours après que le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez a révélé avoir reçu une invitation de son homologue algérien et décrété que la formule du « bras de fer » de son prédécesseur Bruno Retailleau ‘’ne marche pas". 

« Le bras de fer n’a pas marché, c’est exact, mais c’est parce que, de mon point de vue, on n’a pas utilisé ce bras de fer. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bruno Retailleau, a été empêché de mettre en œuvre le bras de fer », a répliqué sur Cnews Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie et l’une des voix les plus opposées à l’Algérie du moment. 

 « Nous ne sommes pas respectés en Algérie », a-t-il réitéré. L’ancien ambassadeur a versé dans un incroyable amalgame entre la relation avec l’Algérie, les musulmans et les banlieues.  

 

Sur le même média, le journaliste Gérard Carreyrou a assimilé les Maghrébins de France à une « cinquième colonne ».  

Relation Algérie – France : l’extrême-droite verse dans le racisme 

« Il y a une cinquième colonne criminelle à travers les communautés. Prenez les Maghrébins, pourquoi on ne fait pas un décompte systématique? », a-t-il suggéré.  

Et ce n’est pas Éric Zemmour dont le seul sujet de débat est l’Algérie et les musulmans, qui va le démentir. Le fondateur de Reconquête ! a soutenu sur BFMTV que « la plupart des trafiquants de drogue sont arabo-musulmans ». 

« Soit ils rentreront chez eux, parce que leur pays les reprendrait, soit je trouverai un endroit où les envoyer. Je vous assure que ça se fait. On ira au Kosovo, on ira n’importe où », a ajouté Eric Zemmour qui a traité l’Algérie de « pays ennemi ». 

Malgré ses condamnations à l’incitation à la haine raciale, Eric Zemmour est souvent invité par des médias extrémistes comme BFMTV qui appartient au patron de CMA CGM et CNews pour déverser sa haine sur les Algériens et les musulmans, sans aucune contradiction. 

Pratiquant le mensonge, le fondateur de Reconquête est allé jusqu’à accuser l’Algérie de remplir des bus de migrants pour les envoyer en France. 

Sur CNews, un chroniquer a qualifié l’Algérie de pays « abominable » et le part Les Républicains de Bruno Retailleau ont lancé une pétition contre l’intégration de l’Algérie dans le programme Erasmus, destiné aux étudiants étrangers. 

 

Le recteur de la Grande mosquée de Paris se plaint à l’Arcom 

Il y a aussi cette sortie du fils de Nicolas Sarkozy qui fait rire les internautes. Dans une tribune sur le site Internet de BFMTV, Louis Sarkozy a qualifié les dirigeants Alger de « corrompus ». Le timing est particulièrement mal choisi pour lancer une telle accusation, dix jours seulement après l’incarcération de son père précisément pour corruption.  

« Un lundi de racisme ordinaire sur Cnews », a réagi le député de gauche Thomas Portes aux propos de Xavier Driencourt.  

Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris, s’est plaint de ce racisme banalisé auprès de l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel français. 

Hafiz a été reçu lundi par le président de l’Arcom, « pour faire le point sur les récents propos stigmatisant les citoyens de confession musulmane, tenus dans les médias et sur internet », a-t-il annoncé sur les réseaux sociaux, indiquant que l’entretien a également porté sur « les moyens de lutter contre ces discours néfastes et contraires aux valeurs républicaines ».

« Cette mise en danger de l’unité nationale demande une prise de conscience et des moyens à la hauteur du péril », a alerté le recteur.

  • Les derniers articles