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Présalaire pour les chômeurs algériens : les interrogations de Benzaim

Présalaire pour les chômeurs algériens : les interrogations de Benzaim

L’Algérie s’apprête à mettre en place une allocation-chômage en forme de présalaire pour les demandeurs d’emplois à partir de 2022. L’annonce a été faite par le président Abdelmadjid Tebboune lors de la rencontre gouvernement-walis samedi 25 septembre.

« Elle sera mise en œuvre à 100 % dans deux ou trois mois pour que son paiement soit effectif avec le budget de 2022 », a indiqué le président de la République dans son discours devant les walis.

L’allocation sera supprimée lorsque le bénéficiaire est embauché, a-t-il précisé. Pour l’heure, on ignore le nombre des potentiels bénéficiaires. Cependant, la mise en œuvre d’une telle mesure dont les modalités de mise en place ne sont pas encore définies, suscite quelques réserves de la part du sénateur FLN, Abdelouahab Benzaim.

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Le parlementaire appelle à donner la priorité à l’embauche des agents recrutés dans le cadre des dispositifs de pré-emploi et du filet social. « Avant de mettre en œuvre une allocation-chômage, il est primordial d’assainir le dossier des contrats de pré-emploi (15 000 DA) par leur titularisation et celui du filet social (5 000 DA). Ils seront considérés comme des salariés au salaire minimum garanti (SMIG) », propose le sénateur dans un texte publié sur sa page Facebook.

Risque d’inégalités

Pour appuyer son plaidoyer, Abdelouahab Benzaim explique que l’allocation-chômage est susceptible d’égaler le salaire du travailleur en pré-emploi voire dépasser ce que touche un employé dans le cadre du filet social.

Une situation qui, prévient le parlementaire, risque de provoquer des inégalités, de sorte qu’un employé pourrait toucher un salaire inférieur à celui d’un chômeur qui bénéficie d’une allocation chômage en forme de présalaire.

« Il faudra aussi tenir compte du cas des diplômés (au chômage), estime le sénateur qui pose la question si les « non-diplômés vont-ils toucher le même présalaire que les diplômés » au chômage.

Autre interrogation du parlementaire : « Une femme au foyer en âge de travailler bénéficiera-t-elle de l’allocation-chômage ? ». Le sénateur suggère au gouvernement de faire passer le dossier par le Parlement avant la mise en place d’une telle mesure.

« Le projet de loi relatif à l’allocation-chômage concerne des millions de chômeurs. Il est préférable que le gouvernement songe à le soumettre au Parlement pour l’examiner et l’enrichir », propose-t-il. Le passage par le Parlement permettra aussi de fixer le budget qui sera alloué surtout que celui-ci est « très important », conclut-il.

 

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