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Promotion immobilière : comment éviter les arnaques

Promotion immobilière : comment éviter les arnaques

Plusieurs immeubles construits illégalement dans le cadre d’une promotion immobilière font l’objet d’une démolition depuis cinq jours à Bordj El Kiffan dans l’est d’Alger.

La circonscription administrative de Dar El Beida dont relève territorialement la promotion concernée par la démolition a indiqué samedi 3 décembre sur Facebook que l’opération concernait des « immeubles construits en violation des règles d’urbanisme d’une promotion immobilière illégale »

Pour les acquéreurs, c’est une catastrophe. Le rêve d’acquérir un logement s’écroule avec les immeubles touchés par la démolition.

Justement, il est important de savoir quelles sont les précautions avant d’acquérir un logement et ce, afin de ne pas avoir à vivre cette même situation.

Mustapha Zebdi, président de l’association de protection des consommateurs APOCE affirme, dans une déclaration accordée à TSA ce dimanche 4 décembre, que les clients doivent prendre leurs précautions avant d’engager les promoteurs immobiliers. Ils doivent s’assurer de la présence de tous les documents nécessaires pour se couvrir en cas de problèmes.

Le président de l’Apoce recommande aux citoyens désireux d’acquérir auprès des promoteurs immobiliers de consulter un notaire.

« Avant de payer quoi que ce soit, il faudrait passer par un notaire avec tous les documents pour voir si la transaction est légale, complète et ne comporte aucun risque », conseille Mustapha Zebdi.

Les acquéreurs doivent exiger des actes de propriété individuels et s’assurer que les immeubles de la promotion ont été construits avec un permis délivré par les services d’urbanisme, précise un promoteur immobilier basé à Alger contacté ce dimanche 4 décembre par TSA.

« Quand le permis est établi, il n’y a pas de craintes à avoir. Les communes ne délivrent pas les permis sans les documents de garantie de propriété. Néanmoins, il faut exiger l’acte de propriété », conseille-t-il.

Promotion de Bordj El Kiffan : une responsabilité partagée

Revenant sur l’affaire de la promotion de Bordj El Kiffan, Mustapha Zebdi évoque « une infraction à la loi ». Pour lui, la responsabilité est partagée entre le promoteur immobilier et les acquéreurs.

« Le promoteur immobilier n’a pas tous les documents et autorisation requis. Le coût est attractif, ce qui fait que les gens n’hésitent pas à faire les transactions tout en ayant une promesse de régularisation par la suite », explique Mustapha Zebdi.

Les acquéreurs sont au courant de la situation, mais, attirés par les prix très avantageux des logements proposés, prennent le risque de s’engager avec les promoteurs immobiliers. Le piège était apparent.

Le président de l’Apoce est clair à ce sujet. S’il doit y avoir remboursement, c’est au promoteur qu’il incombe de le faire et non aux pouvoirs publics.

« Je dis aux acquéreurs : les pouvoirs publics ne vont pas vous rembourser parce que c’est une infraction dont vous êtes déjà au courant. », ajoute-t-il.

Mustapha Zebdi dénonce également l’absence des autorités locales pendant que ces immeubles poussaient sous leurs yeux depuis plusieurs mois déjà.

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