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Rahabi : Bouteflika « n’avait pas d’ambitions pour une Algérie forte »

Rahabi : Bouteflika « n’avait pas d’ambitions pour une Algérie forte »

Les réactions au décès de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika, mort vendredi à l’âge de 84 ans, se poursuivent. Abdelaziz Rahabi, qui fut son ministre de la Communication pendant une courte durée au début de son premier mandat, porte sur lui un jugement sévère.

Pour le diplomate, Bouteflika, qui a été inhumé ce dimanche au carré des martyres du cimetière d’El Alia, a été un « témoin privilégié et un acteur influent dans l’histoire de l’Algérie indépendante ». « À ce titre, poursuit-il, il est l’un des primo-géniteurs du système politique algérien marqué par l’autoritarisme, la corruption et la résistance systémique à toute forme de changement et de modernité. »

Rahabi estime que « le défunt président n’avait pas d’ambitions pour une Algérie forte et prospère car il était un homme de pouvoir par nature qui a mis toute son énergie dans la consolidation de ses pouvoirs au détriment des institutions au moment où le pays avait grandement besoin d’hommes d’Etat capables de faire entrer le pays dans le concert des grandes Nations ».

Abdelaziz Rahabi était déjà au poste de ministre de la Communication lorsque Bouteflika accède à la présidence en avril 1999. Mais il quittera son poste dès juin de la même année après avoir exprimé ses divergences avec l’orientation que prenait le nouveau président.

Dans la même déclaration, Abdelaziz Rahabi estime que « l’Algérie a les atouts pour se réconcilier avec son destin de grandeur historique mais elle ne peut le faire qu’en adoptant les critères exigeants de la bonne gouvernance et en respectant les droits humains ». Il assène qu’ « il est difficile de considérer que ces conditions faisaient partie des priorités du Président Bouteflika ».

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