search-form-close
Rencontre avec Fares Saou, un champion algérien du kickboxing

Rencontre avec Fares Saou, un champion algérien du kickboxing

Fares Saou est un exemple à suivre pour les jeunes algériens. Avec très peu de moyens, il gravit les échelons pour devenir un champion du kickboxing. Début août, il représentera l’Algérie dans un combat professionnel kickboxing en Turquie. Il vise la ceinture intercontinentale.

Fares Saou a vu le jour à Akbou le 5 novembre 1991 et a grandi à Tazmalt dans la wilaya de Béjaia.

À l’âge de 12 ans, son père l’inscrit dans un club de kickboxing. Les années passent, Fares Saou prend du plaisir.

À force d’entraînements, le jeune athlète ne tarde pas à gagner ses galons.  Palmarès : 7  fois champion d’Algérie, 150 combats de boxe remportés et plusieurs  combats gagnés en tant que professionnel à Dubaï, en Turquie et en France.

Dans quelques jours, l’enfant de Tazmalt représentera l’Algérie en Turquie pour tenter de décrocher la ceinture intercontinentale de kickboxing, dans la catégorie des 75 kilos.

Un exemple pour les enfants de Tazmalt

Dans son village natal, Fares est désormais célèbre. De nombreux parents le sollicitent pour lui demander conseil. « Comment faire pour que mon fils suive la même carrière que toi », lui demandent-ils.

Par sa réussite, Fares Saou est devenu un exemple à suivre pour de nombreux jeunes de la région qui aimeraient marcher sur ses pas.  « Béjaia pullule de talents qui ne demandent qu’à éclore. Dommage qu’il n’existe pas une fédération algérienne de kickboxing. Notre pays aurait eu de belles récoltes ! », regrette-t-il.

Lui doit sa chance au hasard. « J’avais 12 ans lorsque mon père a décidé de m’inscrire pour faire du sport. Il n’y avait pas le choix. Le seul club qui existait dans mon village de Allaghen – commune de Tazmalt- était dédié à la pratique du kickboxing. C’est ainsi que je me suis lancé dans cette discipline sportive à 12 ans, ignorant qu’elle deviendra très vite une passion dévorante ».

De Tazmalt à Dubaï

Deux ans plus tard, Fares Saou décroche son premier titre de champion d’Algérie en kickboxing. En 2012, l’athlète intègre un club amateur à Bouira. Un an plus tard, il participe à une compétition internationale. « Ça s’est déroulé à Dubaï et c’était la première fois que je remportais un premier combat professionnel à l’étranger ».

Grâce à un manager turc du nom d’Ersan Turan, Fares Saou participe à trois combats de kickboxing en Turquie.  «  Depuis 2013, j’ai intégré la boxe anglaise. Mon rêve est de passer à la catégorie professionnelle mais cela nécessite des sponsors et de gros moyens ».

Après avoir décroché son master en génie mécanique à l’université de Béjaia, le jeune champion entame sa vie professionnelle tout en continuant à pratiquer le sport en parallèle.  En 2017, il participe à un combat de boxe en Turquie. « J’ai gagné par KO au premier round ! », s’enorgueillit- il.

Nouvelle opportunité en France

Une nouvelle opportunité s’offre à lui en France, en 2018. « J’ai préparé une licence en kickboxing en semi-professionnel à Metz. Puis j’ai intégré le boxing club de Rumelange au Luxembourg où j’ai gagné tous les tests et les croisements contre d’autres athlètes. J’ai aussi remporté  un combat en Allemagne ».

Faute de sponsors pour le soutenir, Fares Saou a dû regagner son village de Tazmalt. « À mon retour, j’ai décroché le poste  d’ingénieur en maintenance industrielle dans le groupe Cevital tout en continuant à vivre ma passion en participant aux championnats de boxe en amateur ».

En ce moment, Fares Saou s’entraîne activement. Dans quelques jours, il prendra l’avion pour se rendre à Tokat, en Turquie. « Les 6 et 7 août prochains, je participe à un combat de boxe professionnel. Nous sommes quatre dans la catégorie des 75 kilos, sur le ring. Deux athlètes turcs, un Jordanien et moi qui représente l’Algérie. Enjeu : la ceinture intercontinentale. J’espère que je la rapporterai dans mes bagages. Je vais tout donner ! », explique-t-il.

Pour ce voyage en Turquie, le champion algérien bénéficie du soutien du groupe Cevital qui le sponsorise. « Je remercie Cevital, mon sponsor », dit-il.

 

  • Les derniers articles

close