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Rentrée scolaire en Algérie : de nombreuses questions en suspens

Rentrée scolaire en Algérie : de nombreuses questions en suspens

La rentrée scolaire 2022/2023 aura lieu le 21 septembre prochain en Algérie. La décision a été prise dimanche lors de la réunion du conseil des ministres sous la présidence du président de la République Abdelmadjid Tebboune.

La date de reprise des écoliers a fait beaucoup jaser et suscité l’incompréhension chez les parents d’élèves et les syndicats.

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D’autant qu’aucune raison objective n’a été avancée par le ministère de l’éducation pour expliquer le retard pris dans l’annonce de la date de la rentrée scolaire et surtout du prolongement inexpliquée des vacances scolaires, ce qui aura des conséquences néfastes sur la continuité pédagogique des élèves.

 C’est ce flou entretenu jusque-là qui est dénoncé par Boualem Amoura, SG du SATEF. « Qu’on nous dise clairement c’est quoi le problème », lance-t-il, regrettant un manque de transparence de la part du ministère de l’Education nationale.

Maintenant que la date est connue, le travail de préparation peut commencer, selon Amoura. « Ça permet enfin aux parents d’élèves de se préparer convenablement et aux enfants de se préparer psychologiquement, d’arrêter toutes les supputations et le flou qui entoure la date de la rentrée scolaire », ajoute M. Amoura.

Selon ce syndicaliste, la période des vacances scolaires a été très longue. « Quatre mois c’est beaucoup et c’est pour cela que nous avons demandé depuis 2011 de revoir les rythmes scolaires mais en vain », relève-t-il avant de lancer un énième appel pour une refonte radicale du système éducatif algérien.

Le porte-parole du Conseil national des professeurs du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba, estime que la date de la rentrée scolaire se faisait attendre en ce sens qu’elle a créé une inquiétude et une perturbation chez les parents d’élèves, tout en jugeant que la date du 21 septembre permettra « à tout le monde de se préparer convenablement » et aussi pour pallier aux insuffisances.

« Pour le moment, les choses ne sont pas claires », regrette M. Boudiba, qui fait notamment référence à l’état des établissements scolaires. 

Enseignement par groupes ou système classique ? 

Ce lundi 29 août, le ministre de l’éducation nationale a réuni des associations de parents d’élèves, à l’instar de la Fédération nationale des parents d’élèves (FNPE) et de l’Union nationale des parents d’élèves (UNPE), selon Ennahar.

Les deux associations ont suggéré l’abandon du système d’enseignement par groupes, adopté dans le cadre de l’application du protocole sanitaire lié à la Covid-19 et de reprendre système d’enseignement ordinaire. Il a également été question de l’allègement du poids du cartable et de l’enseignement de l’anglais.

Selon les déclarations des responsables des deux associations, le ministère de l’éducation a donné des instructions pour généraliser l’utilisation des casiers pour alléger le poids du cartable. 

Le SG du SATEF se montre tout d’abord très critique quant à ce qu’il appelle l’immixtion des associations des parents d’élèves dans les questions qui relève de la pédagogie. « Elles ne doivent pas s’immiscer dans la pédagogie comme le stipule la loi », clame Boualem Amoura.

Il rappelle que la revendication d’un retour au système d’enseignement classique, par opposition à celui par groupes, a été une revendication de son syndicat depuis l’année dernière.

Le ministère de l’éducation nationale n’a pas encore tranché la question, ce qui n’est pas sans conséquences, à en croire M. Amoura. « Si le ministère ne prend pas de décision, comment les directeurs d’établissements vont-ils élaborer les emplois du temps ? Jusqu’à présent, ils ne savent pas comment faire », relève le syndicaliste, incitant le département de Belabed à prendre une décision.  

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