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Révision de la Constitution : Bengrina prend position sur Tamazight et formule quelques critiques

Révision de la Constitution : Bengrina prend position sur Tamazight et formule quelques critiques

Abdelkader Bengrina s’est prononcé ce vendredi contre la constitutionnalisation de Tamazight et formulé quelques critiques sur le projet préliminaire de la révision de la Constitution, dévoilé hier jeudi par la Présidence de la république.

« Le document devait consacrer les revendications du hirak et ses slogans. Le préambule devait détailler toutes ses demandes et mettre en évidence les aspirations des jeunes qui l’ont lancé pour une véritable rupture avec toutes les pratiques passées, pour construire une nouvelle classe politique qui n’est pas polluée ou impliquée dans la corruption politique ou financière », critique d’emblée le président du mouvement El Bina dans un communiqué.

Poursuivant, Bengrina a pris clairement position sur la proposition contenue dans le document portant sur l’« insertion de Tamazight comme disposition qui ne peut faire l’objet de révision »

Pour Bengrina, « la langue nationale officielle est une, et elle n’est pas sujette à discussion et débat et à se soumettre aux groupes de pression ».

Sur le reste, le candidat malheureux à la présidentielle du 12 décembre dernier, se contente de remarques et d’interrogations.

Par exemple, il réclame davantage de précisions concernant les prérogatives accordées au président de la République dans le document.

« Le document accorde des lois spécifiques à certaines communes qui ont besoin de clarification. Peut-être, c’est une porte ouverte au fédéralisme. Accorder certaines spécificités peut ouvrir la porte de l’enfer sur l’unité de notre nation, de notre peuple, de notre religion et de notre langue », critique Bengrina, en soulignant que la liberté de culte a été abordée avec « audace » dans le document, sans faire de « distinction entre doctrine de la nation algérienne et tout ce qui est intrus, même s’il est programmé pour nuire à l’unité nationale ».

Sur la proposition relative à la possibilité pour le président de la République d’engager les troupes de l’ANP en dehors des frontières, M. Bengrina ne semble pas particulièrement chaud. Il se contente encore une fois de la clarté.

« Les missions assignées à notre armée sont lourdes, vastes et multiples. Malgré cela, le document abord avec audace la participation de notre armée en dehors de nos frontières, et cela doit être clarifié davantage afin de ne pas engager notre armée dans les batailles provoquées par les grands pour que nous payons le prix », réclame encore Bengrina.

Le président du parti islamiste tient toutefois à préciser que les dirigeants de son mouvement devront se réunir sur les plans local et central et élargir les consultations sur le plus grand nombre d’Algériens et d’experts afin de publier la position officielle relative à l’avant projet de la révision de la Constitution.

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