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Rezig met en cause le comportement des consommateurs algériens

Rezig met en cause le comportement des consommateurs algériens

Les Algériens s’apprêtent à vivre un mois de ramadan difficile en raison des tensions récurrentes sur les produits alimentaires de base. La semoule et l’huile de table sont difficiles à trouver dans toutes les régions du pays.

Le lait en sachet qui est subventionné par l’État connaît aussi de fortes tensions. Plusieurs facteurs expliquent ces tensions que le gouvernement peine à combattre, alors que ces produits sont fabriqués localement et en grandes quantités.

Parmi ces facteurs, le ministre du Commerce Kamel Rezig a pointé du doigt le comportement des consommateurs algériens qui achètent massivement les produits de base pour les stocker.

« Les consommateurs ont également un rôle dans cette crise », a expliqué le ministre du Commerce ce jeudi devant les députés de l’APN. « Ils prennent 20 ou 10 sachets chacun, qu’est-ce qu’ils laissent pour les autres ? C’est logique que celui qui vient après, ne trouvera rien », a-t-il dénoncé, en parlant de la crise du lait en sachet.

« S’il y a un comportement, il peut prendre un sachet de lait parce que ce sachet, on ne peut pas le congeler. Du point de vue sanitaire, le lait en sachet ne peut pas être congelé, il doit être consommé tout de suite », a-t-il ajouté. « Ils viennent et prennent 20, 12, 10 sachets et celui qui est derrière, ne trouvera rien », a-t-il répété.

« Faire la chaîne, ce n’est pas honteux »

Le ministre du Commerce poursuit en affirmant que tout était disponible avant que certains prennent tout, sans laisser rien aux autres. « Après, ils disent qu’il n’y a pas de lait. Non, il y avait du lait, de l’huile, de la semoule. Mais celui qui a tout pris n’a rien laissé aux autres », a-t-il dénoncé encore.

M. Rezig a indiqué qu’il appliquait à la lettre la politique du gouvernement et a demandé aux députés de s’impliquer dans la lutte contre la frénésie d’achats des consommateurs algériens. « Nous consommons 1600 tonnes d’huile par jour. Parfois, on a produit 3600 tonnes par jour, soit 2000 tonnes de plus. Où sont parties ces 2000 tonnes ? Vous me dites qu’il y a de la contrebande, oui il y en a, mais pas de cette ampleur », a-t-il dit, en mettant en cause des « comportements irrationnels » de la part de certains consommateurs.

« Certains stockent 100 bidons d’huile, l’autre dix…Si on sort les quantités stockées par les citoyens, cela suffirait pour une consommation de 5 mois », a-t-il ajouté, avant d’inviter les députés à descendre dans la rue pour observer le comportement des consommateurs algériens.

« Allez-y devant un point de vente, vous allez voir. Moi, en tant que ministre, je le fais. Il y a certains qui viennent prendre et refont la chaîne pour se servir. Faire la chaîne, ce n’est pas une honte. La chaîne existe dans tous les pays du monde. C’est un comportement civilisationnel, c’est mieux que l’anarchie », a-t-il souligné, en sollicitant l’appui des députés pour « modérer » le comportement des consommateurs algériens.

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