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Sahara occidental : l’Algérie réagit à la décision de la justice de l’UE

Sahara occidental : l’Algérie réagit à la décision de la justice de l’UE

L’Algérie a réagi à la décision de la justice européenne d’annuler ce mercredi deux accords commerciaux UE-Maroc, suite à des recours du Front Polisario.

Dans son arrêt, le Tribunal de l’UE a annulé l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l’UE aux produits d’origine marocaine. Il a aussi annulél’accord de partenariat entre l’UE et le Maroc dans le domaine de la pêche durable.

| Lire aussi : Décision de la justice européenne : le Maroc tombe de haut

L’Algérie, par la voix du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, a qualifié cette décision de « victoire éclatante » pour  la cause « légitime » du peuple sahraoui qui se bat depuis des années pour son indépendance.

 « Tout d’abord, à travers la reconnaissance de la représentativité du Front Polisario par la plus haute instance judiciaire de l’Union européenne, qui lui confère la capacité d’agir devant le Tribunal de l’Union », a expliqué Lamamra.

Il a ajouté qu’« ensuite, à travers l’annulation des deux accords conclus en violation de l’obligation relative à la nécessaire obtention du consentement libre et authentique du peuple sahraoui qui découle directement du statut séparé et distinct du territoire du Sahara occidental en tant que territoire non autonome éligible à l’autodétermination conformément au droit international. »

Pour M. Lamamra, le Tribunal basé à Luxembourg a pris sa décision en se « fondant sur le principe de l’autodétermination et sur l’exigence relative au consentement du peuple du Sahara occidental à travers l’expression libre de son représentant, unique et légitime, le Front Polisario. »

« Double avancée majeure »

Pour le chef de la diplomatie algérienne, c’est une« double avancée majeure » qui a été « consacrée par la jurisprudence européenne ».

La décision du Tribunal de l’UE constitue un acquis « historique qui s’imposera désormais à l’ensemble des pays membres de l’Union européenne et à ses institutions dans leurs relations avec le Maroc, en tant qu’Etat occupant », a-t-il ajouté.

Il affirme que cette sentence vient aussi « ouvrir une nouvelle étape » dans la lutte du peuple du Sahara occidental pour l’exercice de son « droit inaliénable, imprescriptible et non négociable, à l’autodétermination ».

Cette décision, appuie M. Lamamra, constitue un « repère incontournable pour les organisations internationales impliquées dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara occidental qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. »

Le ministre des Affaires étrangères ajoute que la sentence de la justice européenne s’inscrit en « droite ligne du statut du Sahara occidental, représenté par la République arabe sahraouie démocratique, en tant qu’Etat fondateur de l’Union africaine ».

« Cette nouvelle consécration juridique de sa personnalité internationale a l’effet clarificateur de réduire à néant les prétentions expansionnistes du Royaume du Maroc », s’est-il encore félicité.

Pour Ramtane Lamamra, ce verdict indique au Conseil de sécurité de l’ONU la « voie que le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental doit impérativement emprunter. »

« Face à une occupation illégale de territoires sahraouis et à une exploitation effrénée de ressources naturelles sur lesquelles le peuple du Sahara occidental est le titulaire exclusif d’une souveraineté permanente, le Conseil de sécurité est plus que jamais mis en demeure d’engager son autorité dans la promotion et la protection des droits nationaux du peuple du Sahara occidental », a réclamé le chef de la diplomatie algérienne.

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