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Santé : un lien entre sucre et dépression ?

Santé : un lien entre sucre et dépression ?

On sait que le sucre des sodas et des gâteaux favorise l’obésité et le diabète, mais est-il mauvais pour la santé mentale ? Une étude suggère que c’est le cas chez les hommes, mais plusieurs spécialistes accueillent ses conclusions avec scepticisme.

Selon cette étude publiée jeudi par la revue Scientific Reports, les hommes qui ont la plus forte consommation de sucre via des aliments comme les gâteaux ou les sodas ont 23% de risques supplémentaires de développer des troubles mentaux comme la dépression ou des crises d’angoisse dans les cinq années suivantes.

« Nos travaux suggèrent que la consommation de sucre venant de la nourriture ou des boissons a un effet sur la santé psychologique à long terme et que le fait de la diminuer peut être associé à une meilleure santé psychologique », écrivent les auteurs de l’étude, chercheurs au University College London (UCL).

« Aucune de ces deux affirmations n’est justifiée par les résultats de l’étude, qui sont limités par plusieurs biais », objecte une experte indépendante, la diététicienne Catherine Collins, porte-parole de l’Association britannique de diététique.

Parmi les « problèmes » de méthodologie de l’étude, Mme Collins relève que les chercheurs n’ont pas fait de différence entre le sucre naturellement présent dans certains aliments comme le lait et celui qui est ajouté dans les bonbons et les sodas.

« Réduire la consommation de sucres ajoutés est bon pour vos dents et peut aussi être bon pour votre poids. Mais est-ce une protection contre la dépression ? Ca n’est pas prouvé », ajoute-t-elle.

Un autre expert en nutrition, le professeur Tom Sanders du King’s College de Londres, estime que les résultats de cette étude « doivent être interprétés avec prudence ».

« C’est une étude d’observation, pas un essai clinique », rappelle-t-il.

L’étude se base en effet sur des questionnaires remplis par 8.000 personnes au Royaume-Uni depuis 1985. Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont comparé les réponses qui avaient trait aux habitudes alimentaires et celles qui concernaient la santé mentale des personnes interrogées.

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