search-form-close
Témoignage d’un Algérien qui fuit l’Ukraine

Témoignage d’un Algérien qui fuit l’Ukraine

La guerre en Ukraine, qui a entamé son quatrième jour ce dimanche 27 février, a poussé des centaines de milliers de personnes dont des Algériens résidant dans ce pays à fuir notamment vers la Pologne voisine.

L’armée russe poursuit sa progression vers la capitale Kiev, alors que des combats se déroulent un peu partout dans le pays. Selon les autorités ukrainiennes, près de 200 civils ont été tués depuis le début de la guerre.

| Lire aussi : Agriculture algérienne : les leçons de l’exploit de la Russie

Des colonnes de réfugiés se sont formées dès les premières attaques russes contre l’Ukraine, jeudi 25 février. À pied ou en voitures,  des Ukrainiens et des étrangers résidant en Ukraine se dirigent vers la frontière avec la Pologne qui a accueilli déjà plus de 100.000 réfugiés.

Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés, près de 368.000 Ukrainiens ont fui vers les pays voisins.

| Lire aussi : Guerre en Ukraine : quel impact pour l’Algérie ?

L’accès le plus important à la Pologne se trouve sur la route qui mène à Lviv, la grande localité de l’ouest de l’Ukraine, qui permet un accès par route à la Pologne et donc à l’Union européenne. Parmi ces réfugiés se trouvent des Algériens qui ont fui les villes ukrainiennes, prises pour cible par l’armée russe.

| Lire aussi : Russie-Ukraine : les images de la guerre -Vidéos

« J’ai démarré d’Odessa le lendemain de l’attaque russe, on a roulé en voiture. La circulation est très dense. Après trois jours sur la route, je suis à une dizaine de kilomètres de la frontière avec la Pologne. La circulation est très lente », raconte à TSA Karim* (prénom a été changé), un Algérien résidant en Ukraine depuis plusieurs années. Odessa est une ville ukrainienne située sur la mer Noire, au sud de l’Ukraine.

Embouteillages monstres

« Rester à Odessa est très dangereux, avec des amis, j’ai décidé de prendre la route en voiture vers la Pologne en attendant des jours meilleurs. Nous avons déjà pris nos dispositions avant le début de la guerre », ajoute Karim, 30 ans, qui a quitté l’Algérie il y a cinq ans pour des études en Ukraine.

« À Lviv, je n’ai pas vu de soldats russes. J’ai vu que le gouvernement ukrainien a distribué des armes aux civils pour se défendre », affirme Karim qui se trouve à quelques kilomètres de la frontière avec la Pologne.

« La progression est très lente, il y a énormément de voitures. Il y a des enfants, des femmes, des familles entières qui attendent de passer la frontière », ajoute Karim. « Il y a un embouteillage monstre à l’approche de la frontière. Après, une fois arrivé au poste frontalier, il faut faire la chaîne et attendre. On ne sait pas combien de temps ça va prendre pour passer en Pologne », explique-t-il.

| Lire aussi : MAE : « Aucun décès parmi les Algériens résidants en Ukraine »

Des Algériens ont déjà réussi à passer la frontière avec la Pologne. « Ils ont réussi à passer. Il y a des Algériens qui ont tout abandonné en Ukraine pour fuir », témoigne Karim qui a entendu parler samedi de deux étudiantes algériennes tuées en Ukraine. « Finalement, c’était une rumeur. J’ai appris qu’un Algérien qui tente de fuir vers la Pologne a eu un malaise. Mais rien de grave », explique-t-il.

Samedi en fin début de soirée, le ministère des Affaires étrangères a assuré dans un communiqué qu’aucun algérien n’a été tué en Ukraine. Le département de Ramtane Lamamra a annoncé qu’une opération de rapatriement des Algériens arrivés en Pologne en provenance d’Ukraine était en préparation. La communauté algérienne en Ukraine compterait un millier de personnes, en majorité des étudiants.

  • Les derniers articles

close