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Tribunal militaire de Blida : le général Belkecir lourdement condamné

Tribunal militaire de Blida : le général Belkecir lourdement condamné

En fuite à l’étranger depuis 2019, l’ancien commandant de la gendarmerie algérienne, le général Ghali Belkecir, vient d’être condamné à 20 ans de prison ferme par contumace, rapporte le quotidien El Watan dans son édition de ce jeudi 23 septembre.

La sentence a été rendue par le tribunal militaire de Bilda qui avait émis quatre mandats d’arrêt internationaux contre le général en fuite.

Belkecir est poursuivi dans trois affaires de corruption et une de trahison. Il est accusé dans cette dernière de « détention d’informations et de documents confidentiels dans le but de les mettre à la disposition d’un agent d’un pays étranger », selon la même source.

Après avoir quitté le pays, il s’était réfugié dans un premier temps en Espagne où il aurait acquis des biens immobiliers, avec sa femme, Fatiha Boukhors, ancienne présidente du tribunal de Tipaza. En juillet dernier, le journal anglais The Guardian a révélé que l’ancien chef de la gendarmerie algérienne a acheté la nationalité du Vanuatu pour 300 000 euros. Le passeport de ce petit Etat du Pacifique permet l’entrée sur le territoire de l’Union européenne sans visa.

Ghali Belkecir a dirigé la gendarmerie algérienne entre juillet 2018 et juillet 2019. En août 2020, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui pour haute trahison dans le cadre de l’affaire de l’ancien aide de camp du général Gaid Salah, l’adjudant-chef Guermit Bounouira, qui venait d’être extradé de Turquie.

La dernière fois où le général Belkecir a été cité c’était lors du procès de Hamid Melzi, l’ancien directeur de la résidence d’Etat, la semaine passée. Melzi avait accusé Ghali Belkecir d’avoir monté des accusations à son encontre dans le cadre d’un « règlement de comptes ».

En juillet 2020, devant la Cour d’Alger, l’ancien patron de la DGSN, le général-major Abdelghani Hamel, avait déclaré être une victime du général Belkecir.

« Je suis victime d’une lutte de clans à laquelle je suis étranger, de jalousie… Ce que le terrorisme ne m’a pas fait, Belkecir l’a fait. Aujourd’hui, il mène la belle vie en Espagne où il a demandé l’asile politique et moi et mes enfants, nous payons », a dit le général-major Abdelghani Hamel, qui purge une peine de 12 ans de prison, après avoir été arrêté dans le cadre des enquêtes sur la grande corruption durant le règne du président Abdelaziz Bouteflika.

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