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TVA sur les véhicules montés en Algérie : entre les réserves du FLN et les critiques du RND

TVA sur les véhicules montés en Algérie : entre les réserves du FLN et les critiques du RND

Le ministre des Finances Abderrahmane Raouya a présenté, ce mardi 19 juin, le projet de Loi de finances complémentaire 2018 à l’APN. Une présentation suivie de débats qui se sont focalisés essentiellement sur l’article 6  du projet qui prévoit d’instituer une TVA de 19% sur les véhicules montés en Algérie.

Surprise, les députés du RND, parti du chef du gouvernement, n’ont pas soutenu d’une manière franche cette mesure. Hakim Berri, l’a même critiquée : « L’APN a refusé l’impôt sur la fortune, pourquoi devrons  nous accepter des taxes supplémentaires sur les citoyens ? », a-t-il lancé.

Quant à Houria Oulbessir, elle a reproché au gouvernement son manque de communication. « Afin d’éviter la surenchère politique, a-t-elle dit, il aurait été préférable pour le gouvernement de préparer l’opinion publique à travers une communication efficace ». Elle a également critiqué ceux qui tentent de créer la confusion en ce qui concerne la relation entre le président et son premier ministre.

Qu’en est-il des députés FLN ? Abdelmadjid Benoune a invité le gouvernement à « ouvrir le marché des véhicules aux particuliers». « L’Algérien doit être libre d’acheter sa voiture avec ses devises. C’est de cette manière qu’on brisera le monopole », pense-t-il. Ce dernier a critiqué les prix « très élevés » pratiqués par les constructeurs installés en Algérie.

Slimane Saadaoui a clairement affiché son opposition à cet article, expliquant que c’est bien le citoyens qui  sera sanctionné. « J’aurais soutenu la taxe si elle était imposée aux riches, mais ce n’est pas le cas dans cette loi », a-t-il dit. Avant d’ajouter : « Le rôle des députés et du gouvernement est de soutenir l’investissement productif et non l’investissement des mafieux ».

Nabila Ahlem Mohamedi a souligné que l’application de cette taxe aura un impact négatif  sur les ventes des véhicules. « Comment comptez-vous booster l’investissement en l’absence de marché ? » s’es -elle adressée au gouvernement.

L’opposition, de son côté, a refusé en bloc la taxe en question. Mohamed Mokrane député d’El Mostakbal a invité le gouvernement à mener des enquêtes sur les activités des constructeurs automobiles agréés. « L’on est en droit de poser des questions sur  la marge bénéficiaire de certains constructeurs qui ont fait durant le mois de ramadan des réductions allant jusqu’à 100 millions  de centime ». Le parti se dit prêt à soutenir l’institution de la TVA sur les véhicules « si elle sera supportée par les constructeur et si la voiture est vendue en hors taxe aux citoyens ».

Pour Lakhdar Brahmi, député MSP, le gouvernement a sanctionné les citoyens au lieu d’agir contre  « ceux, parmi les constructeurs qui n’ont pas respecté leurs engagements ».

Le Parti des travailleurs à travers  Djeloul Djoudi  a salué la décision du président de supprimer les taxes sur les papiers biométriques. Il a souligné que la TVA sur les véhicules « sera payée malheureusement par le citoyen ».

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