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Vols d’Air Algérie : cherté et pénurie de billets avec la France

Vols d’Air Algérie : cherté et pénurie de billets avec la France

En visite au Qatar, le président de la République a rencontré les Algériens vivant dans ce pays. L’intérêt que porte l’Etat à ses ressortissants établis à l’étranger est maintes fois réitéré ces derniers mois.

Mais force est de constater que le problème de la mobilité auquel ils font face depuis le début de la pandémie de Covid-19 subsiste toujours. La faute à une offre de transport aérien insuffisante, doublée d’une hausse record des prix des billets d’avion.

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Air Algérie assure une cinquantaine de vols par semaine, toutes destinations confondues, ce qui est largement insuffisant. Pour la France par exemple, Air Algérie assure 24 vols par semaine contre 22 par jour avant la pandémie de Covid-19.

L’Algérie a drastiquement réduit les liaisons aériennes et maritimes avec l’étranger dès le printemps 2020 comme mesure de prévention contre le covid-19.

Le problème s’est posé dans un premier temps avec les Algériens qui se trouvaient en voyage et qui devaient rentrer au pays. Pris de court, ils sont restés bloqués, souvent dans des conditions difficiles, pendant de longs mois. Un programme de rapatriement a été mis en place et a permis à des milliers d’Algériens de regagner leurs foyers.

La réouverture partielle des frontières aériennes en juin 2021 devait signifier la fin du calvaire pour tout le monde, mais le nombre limité de vols d’Air Algérie, notamment vers les destinations les plus demandées comme la France, a créé une véritable tension.

Car il n’y a pas que ceux qui sont en voyage qui souhaitent rentrer. Les nationaux établis à l’étranger veulent aussi revoir leurs familles et le pays, sans compter les résidents tenus de se déplacer pour études, affaires, soins ou autres.

Le déplacement de et vers l’Algérie est devenu un véritable casse-tête pour les Algériens. Avant même la pandémie et ses restrictions, la compagnie nationale Air Algérie était décriée pour ses tarifs élevés.

Après le rétablissement partiel des liaisons, ils sont devenus exorbitants. Et ce sont toutes les compagnies qui en profitent. Même les low-cost se sucrent sur le dos des Algériens en proposant le billet Paris-Alger jusqu’à 900 euros.

Prix excessifs et demande en hausse

Malgré les prix excessifs, la demande est très forte. Il se trouve que le programme de vols mis en place par le gouvernement est insuffisant et inadéquat.

Le problème se pose particulièrement pour la France, pays avec lequel 80% du trafic aérien algérien est effectué en temps normal, à cause de la très forte communauté algérienne qui y est établie.

Trouver une place sur un vol d’Air Algérie de ou vers la France relève de l’exploit, voire de l’impossible. Selon de nombreux témoignages de citoyens qui ont tenté de réserver, la compagnie aérienne nationale affiche complet jusqu’en septembre. Dans quelques mois, avec la saison estivale, la situation devrait dépasser l’entendement.

Les Algériens du Canada, du Moyen-Orient et d’autres pays rencontrent aussi des difficultés, mais beaucoup ne comprennent pas particulièrement le quota réduit de vols autorisés de et vers la France.

D’autant plus que le facteur derrière toutes ces restrictions est en train de se dissiper. Partout en Europe et ailleurs, l’heure et à la levée totale des mesures exceptionnelles mises en place pour faire face à la crise sanitaire, dont les restrictions sur les voyages et les liaisons aériennes.

La situation sanitaire s’est nettement améliorée, y compris en Algérie où le nombre de contaminations est redescendu au-dessous de la barre des 200 nouveaux cas quotidiens.

Preuve que ces restrictions n’ont plus de raison d’être, même les spécialistes de la santé, qui réclamaient la mise en place de telles mesures, demandent aujourd’hui leur levée.

C’est le cas par exemple de Dr Bekkat Berkani, président du conseil de l’ordre des médecins. Quand bien même il subsisterait quelque risque de regain de la pandémie, les autorités ont toute la latitude de mettre en place des procédures de prévention, comme l’exigence de test ou de la vaccination pour les voyageurs. Cela, personne ne le conteste. Maintenir un quota de vols réduits avec la France est tout simplement incompréhensible.

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