search-form-close
Accord de 1968 : un successeur pressenti de Macron revient à la charge

Accord de 1968 : un successeur pressenti de Macron revient à la charge

Edouard Philippe revient à la charge sur l’accord de 1968 qui régit la circulation et le séjour des ressortissants algériens en France.

L’ex-premier ministre d’Emmanuel Macron juge que le texte qui régit l’immigration algérienne en France « n’a plus de sens » en 2023. Il plaide pour sa suppression même au risque de provoquer la rupture des relations diplomatiques avec l’Algérie.

Pour lui, l’objectif n’est pas de rompre toute relation avec l’Algérie, même s’il reconnaît qu’une telle décision pourrait mener à cela.

« Peut-être », a répondu Edouard Philippe à la question de savoir qu’une suppression de l’accord de 1968 pourrait provoquer la rupture des relations entre la France et l’Algérie. Ce candidat potentiel pour la présidentielle de 2027 n’écarte pas en effet une telle éventualité.

Edouard Philippe soutient que l’accord de 1968 fait partie de l’histoire entre l’Algérie et la France.

« Ce traité a été fait en 1968 dans une histoire entre la France et l’Algérie qui avait été très longue, très compliquée, très dure, très tendue, mais très intense », a expliqué Edouard Philippe, en rappelant le contexte de la signature de cet accord qu’une partie de la classe politique française appelle à remettre en cause parce qu’elle juge qu’il favorise l’immigration algérienne en France.

Accord de 1968 : Edouard Philippe prêt à une crise majeure avec l’Algérie

À l’époque, il y avait une « croissance économique forte » et « l’envie d’organiser » l’arrivée des ressortissants algériens en France, a dit celui qui affiche son ambition de succéder à Emmanuel Macron en 2027.

« Aujourd’hui, plus de 55 ans après, les conditions sont totalement différentes », soutient Edouard Philippe. « Nos relations avec l’Algérie ne sont pas normalisées. Et la pression migratoire s’inscrit dans une logique différente de l’époque ».

Le candidat pressenti à la présidentiel de 2027 que le président Macron considère comme un ami, résume la façon avec laquelle il compte négocier l’abrogation de cet accord avec Alger. « Nous pouvons dire au pouvoir algérien que vous défendez vos intérêts, vous avez vos contraintes et ils sont respectables. Nous aussi, nos intérêts et nos contraintes sont respectables », a développé Edouard Philippe.

L’ancien premier ministre français fait partie des figures de la droite qui réclament l’abrogation de l’accord de 1968 avec l’Algérie. Le 5 juin, il a joint sa voix à celles qui réclament la suppression de ce traité que l’Algérie ne veut pas abandonner.

Les appels à l’abrogation unilatérale de cet accord surviennent dans un contexte de tensions entre les deux pays et au moment où la France a décidé de durcir les conditions d’octroi des visas aux ressortissants algériens.

En septembre 2021, Paris avait réduit de moitié le nombre de visas accordés aux Algériens en représailles au refus d’Alger de délivrer les autorisations consulaires.

En décembre dernier, dans un entretien au Figaro, le président Abdelmadjid Tebboune a dit que cet accord a été négocié et il convient de le respecter. Il y a « une spécificité algérienne, même par rapport aux autres pays maghrébins », a soutenu Abdelmadjid Tebboune.

SUR LE MÊME SUJET : 

Banlieues, accord de 1968, Algérie-France : entretien avec Ghaleb Bencheikh

  • Les derniers articles

close