Économie

Acquisition d’une raffinerie en Italie : Sontrach défend et justifie son choix

Sonatrach défend sa décision d’acquérir raffinerie  d’Augusta, auprès d’Esso Italiana, filiale de l’américain ExxonMobil. La compagnie nationale a saisi l’organisation d’une journée d’études, ce lundi 14 mai au Sénat, pour répondre « à ce qui a été rapporté par la presse » à propos de ce rachat.

C’est Ahmed Mazighi, conseiller du PDG Ould Kadour, qui s’est prête à l’exercice. Il a commencé par rappeler « certaines réalités », notamment « l’insuffisance en matière de carburants au niveau du marché locale, à partir de 2008 ». Le recours aux appels d’offres pour combler cette insuffisance s’était avéré « coûteux », précise le Conseiller du PDG de la Sonatrach.

Une raffinerie « idéale »

M. Mazighi est formel : la vente de la raffinerie italienne a fait l’objet d’une procédure concurrentielle. « Les propriétaires se sont adressés à plusieurs clients potentiels parmi lesquels Sonatrach ». L’opération lancée en 2017 a été encadrée par un cahier des charges. Pour l’orateur, il s’agit d’une « raffinerie idéale » de par sa capacité de transformer plusieurs produits, dont le fioul résiduel de Skikda. « Elle sera la deuxième plus importante raffinerie de Sonatrach en terme de capacité de production (10000 tonnes) et la raffinerie la plus complexe », a-t-il encore détaillé.

Selon M. Mazighi, « une raffinerie n’a pas d’âge ». « La raffinerie a été mise en service en 1953, c’était à l’époque une simple unité de 9000 barils par jour qui a été totalement démantelé ». L’occasion pour l’orateur de revenir sur les étapes de la mise en service de cette unité: « La première unité de distillation remonte à 1957. Le premier train de lubrifiant remonte à 1964. Le deuxième train qui a permet de multiplier par trois la production de lubrifiant et de faire de cette unité le premier producteur de lubrifiant en méditerranée a été installé en 1974. En 2013, un procédé unique de traitement de carburants a été installé ».

Comme toute forme d’achat, cette raffinerie, poursuit le responsable, a fait l’objet d’un audit légal environnemental et technique. Quels sont les résultats de cet audit ? L’enquête technique a montré « que l’unité est fiable à 98,9% », atteste-t-il. Par ailleurs, ce même responsable nous apprend que « l’ensemble des problèmes, contentieux, litiges, et toutes les questions relevant du pénal ont été identifiées par le cabinet d’avocat ». « Tout ce qui relève d’ ExxonMobil continuera d’être pris en charge par le vendeur trois ans après le transfert total de la propriété ». La raffinerie est classée parmi les meilleures dans le monde « en terme de maintenance technique », selon lui.

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